mardi 3 juillet 2012
L'heure des comptes
C'est une figure de style de tous les débuts de mandat : la mise en
cause du bilan, forcément mauvais, laissé par la majorité sortante.
François Hollande avait même officialisé l'argument durant sa campagne,
en faisant de l'audit de la Cour des comptes sur l'état des finances
publiques, le point de départ de son action et des réévaluations
éventuelles de ses promesses électorales. Remis hier au Premier
ministre, le rapport avait été précédé d'une - classique - passe d'armes
droite-gauche. Le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac pointant des
dépenses budgétées sans financement par l'équipe Fillon, et la droite
enfourchant le cheval du matraquage fiscal annoncé
oubliant un peu vite
son projet de TVA sociale et les quelques autres hausses qui étaient
inscrites dans le dernier exercice budgétaire. Mais Didier Migaud,
premier président de la Cour des comptes (et pourtant ancien député PS)
s'est gardé de tout réquisitoire contre le précédent gouvernement. Il a
en revanche évoqué une dérive financière qui, si elle pourra être
contenue cette année, appelle des mesures strictes pour l'an prochain.
C'est désormais au Premier ministre, aujourd'hui, dans sa déclaration de
politique générale, de commencer à indiquer le cap qui sera pris. Le
débat n'est plus entre rigueur de gauche et austérité de droite, mais
bien sûr le sens politique des mesures de redressement qui seront
prises. Notamment en terme de justice sociale. Il s'agira moins d'être
habile que sincère, et faire preuve de conviction plutôt qu'uvre de
communication. Sinon le désaveu risque, lui aussi, de croître.
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