dimanche 1 juillet 2012
Le bobard fiscal
Tout le monde est tombé sur le dos de Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, parce qu'elle avait osé déclarer qu'elle voulait faire "disparaître" la prostitution.
Sans
doute eût-il mieux valu qu'elle parle de faire "disparaître" le
proxénétisme, ce serait déjà un grand pas. Mais bon, n'en déplaise aux
perroquets du nihilo-cynisme contemporain, on peut encore attendre de la
politique qu'elle change les choses. Par exemple, qu'elle fasse
"disparaître" aussi la dette et le déficit. Cette rigueur qui ne veut
pas dire son nom, c'est évidemment l'une des priorités que doit
s'assigner le gouvernement Ayrault.
Le nouveau pouvoir y va,
certes, à pas lents, mais enfin, il y va et on aurait tort de s'en
plaindre. C'est sur sa stratégie, celle de l'assainissement des finances
par l'impôt, qu'il y a beaucoup à dire.
En matière de prélèvements obligatoires, la France est déjà l'une des championnes d'Europe
: 44% par rapport au PIB. Comme elle bat tous les records en ce qui
concerne les dépenses publiques : 56%. C'est pourquoi il est urgent de
réduire celles-ci au lieu de se contenter de les "geler".
Trop
d'impôt tuant l'impôt, le matraquage fiscal n'a jamais fonctionné nulle
part. Il entrave tout. L'énergie. Le moral. La croissance, surtout.
Cette croissance que le président a célébrée sur tous les tons et qu'il
prétendait décréter, il n'y a pas si longtemps.
Le choc fiscal qui
se prépare lui réglera son compte, au cas, peu probable, où elle se
serait mise à frétiller après l'élection de François Hollande. L'entêtement des gouvernants dans l'erreur est l'une des preuves vivantes de l'infini...
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