mardi 26 juin 2012
Les pourfendeurs des potions du docteur Buisson ont-ils bien compris les attentes du peuple de droite ?
Nathalie Kosciusco-Morizet a indiqué ce
dimanche que l’influent conseiller de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson,
avait pour objectif "de faire gagner Charles Maurras". Un point de vue
pas forcément partagé par les sympathisants UMP.
La sollicitude de la gauche et des médias à l’égard de la droite est touchante et sans borne.
Lundi et mardi, France Inter aura donné toute la publicité requise à la
charge de Mme Bachelot, présidente de France-Irak du temps de Saddam
Hussein et toujours vice-présidente de France-Syrie, mais soudainement
devenue moraliste. Mme Jouanneau, ravie enfin d’exister, entonne la même
chanson à l’encontre de la « droitisation » sur d’autres ondes. Bref,
tous se précipitent au chevet de la grabataire pour lui conseiller la
bonne médecine. Il faudrait, tout d’abord, radier le Dr Buisson.
Peu importe que son patient ait failli survivre en dépit de la pandémie
qui a frappé toute l’Europe et terrassé l’ensemble des responsables
gouvernementaux en compétition. Peu importe que les droites soient
majoritaires en France. Le salut passerait par la renonciation du
successeur de Sarkozy à correspondre à l’attente désormais déterminée du
peuple de droite. Le mieux, parait-il, serait de revenir à un
archéo-gaullisme qui aura fait le lit de l’immigration sans contrôle et
de l’Etat-prodigue.
Il n’est pas sur, qu’aujourd’hui, les adhérents comme les représentants de l’UMP cèdent à cette campagne d’intoxication.
Ils
ont compris, enfin, que c’est l’alliance entre la gauche extrême et les
socialistes qui les obligent à résister à un terrorisme intellectuel
qui, jusqu’à présent, les contraignaient à peser chaque mot au trébuchet
de la censure vigilante qui les surveille en permanence.
Ils
savent aussi que, quand bien même ils se soumettraient à l’ordonnance
de tous ces bons docteurs Diafoirus, chaque mot qui sortirait de leur
bouche, en infraction aux canons de la morale obligatoire, leur serait
compté double.
François Hollande a le
droit de parler aux électeurs du Front National, il a le droit de
considérer qu’il y a trop d’immigrés en France, pas Mme Morano. Il a le
droit d’avoir été élu avec des voix de droite, pas Olivier Falorni, sous
peine de trahison.
Cette même indulgence à géométrie variable prévaut pour les artistes et sportifs du camp du Bien autoproclamé.
Ainsi, le
festival de démagogie qu’aura donné Yannick Noah, lundi au Sénat,
aurait du lui valoir la raquette d’or du faux cul international.
Plaider
à la fois l’optimisation fiscale pour lui-même et son fils et la
taxation maximale pour tous les autres aurait pu lui procurer des habits
pour les dix prochains hivers. Silence dans les rangs des chantres
vétilleux de la morale fiscale.
Idem pour Mathieu
Kassovitz. Après avoir douté du 11 septembre à New York, le voilà qui
joue les sceptiques inspirés quant à la responsabilité de Mohamed Merah à
Toulouse.
Nul, curieusement, n’a pourtant pensé à s’esclaffer.
En revanche, on aurait tout intérêt à valoriser la parole d’obscurs et de sans grade, infiniment plus digne et courageuse.
C’est
ainsi que Chaouki, le frère d’Abdallah Bouzemaar, assassin des deux
femmes gendarmes à Collobrieres a vitupéré le laxisme judiciaire qui a
dispensé d’une peine plancher son frère multirécidiviste, après qu’il
soit passé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel
pour une affaire de violence sur sa mère. « Il a ruiné notre famille et celle de deux femmes, il est impardonnable » ajoute, sans indulgence excessive, sa sœur Djamila.
Pendant
ce temps, le frère de Mohamed Merah, Abdelghani, n’a pas de mots assez
durs pour flétrir la plainte de leur père à l’égard de la France. « Mon frère est un monstre rempli de haine. C’est un Brevik à la française ».
Il ne se sera pas trouvé un chroniqueur de notre sauvage époque pour dire, simplement, ces mots vrais.
La
sœur de Boujema, l’individu dérangé qui aura pris, cette semaine, des
otages dans une banque de Toulouse, en se revendiquant d’Al Qaida a
déclaré « qu’il avait la rage ».
Le
peuple français n’a pas la rage. Il défile, sans bruit, au long de
marches blanches en hommage aux victimes, ou dans des manifestations « dignes et silencieuses ».
Anesthésié,
aux termes d’un traitement invalidant qui dure depuis quatre décennies,
il semble avoir perdu la capacité des sentiments forts. Il ne devrait
lui être interdit ni de s’aimer, ni de détester la haine.
Il est des nouvelles que la presse française ne tient pas à monter en épingle.
Ainsi, et en dépit de son obsession pour le conflit israélo-palestinien,
vous ne trouverez nulle trace de l’agression caractérisée et assumée du
Hamas et de ses missiles sur le sud du territoire israélien, paralysant
ainsi la vie normale du million d’habitants qui y vivent.
Le
fait que la stratégie du mouvement terroriste palestinien soit, à
l’évidence, de se servir de la radicalisation islamiste en cours en
Egypte, ne semble également intéresser personne dans l’hexagone.
Quelquefois,
l’information arrive, mais avec retard. C’est ainsi que Le Monde, dans
un salutaire éditorial en première page, accepte-t-il de traiter de « l’affaire Merah et des ravages du complotisme. ». Dans un passage non moins salutaire, il est écrit : « Dans
un cas comme dans l’autre, les faits n’ont guère d’importance, comme
l’a bien montré le politologue Pierre-André Taguieff dans son essai –
« La foire aux illuminés » – sur le conspirationnisme moderne. Ce n’est
pas la singularité de l’événement qui intéresse les complotistes. Ils
n’ont que faire des détails sur les crimes perpétrés par Mohamed Merah
en mars dernier : trois soldats français tués à bout portant. Un
quatrième resté tétraplégique après qu’une balle lui a sectionné la
moelle épinière ; les trois enfants et leur professeur, choisis parce
que juifs, abattus dans la cour de l’école – notamment cette petite
fille qui s’enfuit et qu’il rattrape par les cheveux pour lui loger une
balle dans la tête.
Dans un cas comme
dans l’autre, les sites désignent le « vrai » responsable : les
israéliens, le sionisme international, l’impérialisme occidental
anti-islamique, etc…
C’est la version 2-0 des sinistres « Protocole des sages de Sion » : le complot juif.
Ce message est couramment partagé dans le monde arabo-musulman et dans une fraction non négligeable de l’opinion en France. »
Peut-être qu’au terme d’un effort
supplémentaire, et osons le dire, d’une révision déchirante de ses
préjugés, le journal du soir finira par comprendre que c’est,
précisément cette obsession anti-israélienne qui est à la base et du
véritable blocage au Proche-Orient, et du déchainement de violence
anti-juive en France.
Enfin, il arrive qu’il faille des décennies pour connaître la vérité.
C’est
ainsi que Le Figaro de jeudi, premier dans la presse française, a
révélé le contenu de l’article de Der Spiegel qui a provoqué cette
semaine une onde de choc en Allemagne : ce sont des néo-nazis allemands
qui ont prêté main forte à Septembre Noir lors de l’assassinat des
athlètes israéliens aux jeux olympiques de Munich en 1972.
Pour
ceux qui s’intéressent honnêtement à l’histoire du Proche-Orient, cela
n’a strictement rien de surprenant : Septembre Noir c’est l’OLP, et
l’OLP a toujours été dominée par la famille Husseini, du Grand Mufti à
Yasser Arafat.
Et cette famille, mais quel journal
français osera le dire, a toujours été en lien avec l’antisémitisme le
plus virulent : nazisme avant-hier, néo-nazisme hier, islamo-gauchisme
aujourd’hui.
Qui osera encore dire que des
missiles du Hamas, filiale du groupe des Frères Musulmans, au massacre
de Toulouse, en passant par celui de Munich, on trouve chaque fois le
signe de la bête ?
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