Ceux qui dénoncent toutes ces turpitudes de la gauche sont des « réactionnaires ». Élisabeth Lévy en fait partie et pourtant elle est de gauche. Éric Zemmour, Robert Ménard, Ivan Rioufol, Éric Brunet sont eux aussi membres de la bande. Pourquoi les traite-t-on comme des pestiférés ? Ils ne pensent pas correctement. Ils considèrent qu’à l’école on doit enseigner et non pas « être à l’écoute des élèves » ; ils ne voient pas les délinquants comme des victimes de la société et l’immigration uniquement comme une chance pour la France. Pour eux, les étrangers doivent s’intégrer et la famille reste le socle de la société. N’ayant pas les mêmes raisonnements que la gauche, ils deviennent la cible de « la machine à débusquer les déviants, racistes, archaïques, homophobes ou machos ». Ce sont les aveugles qui se déchaînent contre les borgnes. Et sous la présidence de Sarkozy, la fameuse machine a fonctionné à plein régime.
Le comble c’est que, n’en déplaise à la gauche et aux spécialistes de service, les Français ont voté à droite lors du premier tour des élections présidentielles et le score a été pratiquement le même entre le droite et la gauche au premier tour des législatives. L’addition des votes en faveur de Sarkozy, de Marine Le Pen et d’une partie des voix accordées à François Bayrou a montré clairement le choix des Français pour une politique de droite. Et la radiographie de ses électeurs confirme ce qu’on savait : ce sont bien les bobos de gauche et les fonctionnaires qui ont voté pour la gauche et nullement la classe ouvrière. En réalité, les protégés et les privilégiés du système étatique forment l’électorat mélenchoniste. Comme par le passé, les ouvriers votent pour le Front National et pour Marine Le Pen. Les résultats du vote ont aussi confirmé le mécontentement de l’électorat face à l’inaction du président Sarkozy. D’où le score impressionnant de Marine Le Pen, deux fois plus que son père en 2007 lorsque Sarkozy faisait campagne pour la rupture ! Finalement, les Français veulent beaucoup moins de la gauche qu’on pouvait le croire. Alors, pourquoi continuer avec les faux-semblants et imposer au peuple l’idéologiquement correct ?
« Si Voltaire visitait le siècle commençant, il serait estomaqué d’entendre ses héritiers en première ligne réclamer sans relâche que leurs adversaires soient réduits au silence, comme s’ils voulaient inverser sa célèbre formule », écrit justement Élisabeth Lévy. Dans un pays soumis au socialisme économique, il ne nous reste que la liberté de parole.
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