mercredi 20 juin 2012
Les leaders de l’UMP n’ont toujours rien compris
A peine remis de leur « gueule de bois » relative à la défaite magistrale qu’ils viennent de concéder, les leaders de l’UMP
n’ont toujours rien compris. Enfermés dans leurs certitudes et
habitudes idéologiques, républicaines et maçonniques, qui veulent
qu’aucune alliance électorale ne soit jamais possible avec les candidats
du Front national ou tout homme libre qui aurait des convictions
n’étant « pas politiquement correctes », ils n’ont pas compris qu’ils
étaient les seuls responsables de la déferlante rose donnant au Parti
socialiste la majorité absolue et un nombre de députés encore plus élevé
qu’en 1981 !
Merci Sarkozy ! Car c’est bien le premier coupable de cette
véritable « Bérézina » politique. Au bout de cinq ans de règne sans
partage, où le président de la République s’occupait absolument de tout,
on en voit aujourd’hui le triste et amer résultat. Après avoir perdu
toutes les élections (cantonales, municipales, régionales et
européennes) depuis 2007 et battu lui-même le 6 mai dernier, le
président sortant a abandonné le combat en rase campagne, déclenchant
par là même – c’était mécanique – une guerre fratricide des chefs, ou
plus exactement des « petits chefs », pour tenter de lui succéder, de
s’emparer de l’UMP et de se placer pour la
prochaine grande élection présidentielle de 2017. Cette chronique d’une
défaite annoncée était donc écrite et chacun y aura joué sa partition.
Comme de véritables caricatures. Avec chacun ses œillères et ses mêmes
réflexes pavloviens qui font de ces politiciens sans convictions des
hommes politiques complètement dépassés et de petits bonhommes sans
envergure.
Aveuglés par leurs ambitions personnelles, ils continuent à se
disputer aujourd’hui la dépouille d’un mouvement moribond sans se rendre
encore compte que l’UMP – qui a gravement
failli pour ces législatives – est bel et bien finie. Car ses principaux
leaders, qui appellent tous bien tardivement à la « reconquête », se
sont définitivement disqualifiés en jetant une nouvelle fois l’anathème
sur le mouvement national et plus de 6 millions d’électeurs. Certains,
et non des moindres, peuvent même être qualifiés de « déserteurs ». A
commencer par Nicolas Sarkozy qui, après avoir fait une campagne
présidentielle très à droite pour tenter de siphonner une nouvelle fois
comme en 2007 les voix pourtant honnies de ce qu’ils appellent tous
« l’extrême droite », a sonné le premier l’heure de la débandade dès sa
propre défaite annoncée, en laissant entendre comme Lionel Jospin au
soir du 21 avril 2002 qu’il abandonnait la vie politique. L’exemple
vient de haut, dit-on couramment, mais en l’occurrence – avec Sarko
battu – cela volait plutôt bas.
Fillon, ce fut « Courage fuyons ! »
Premier ministre pendant 5 ans, François Fillon ne vaut guère mieux
puisqu’avec lui ce fut « Courage fuyons », sa nouvelle devise politique.
Pour ces législatives, il abandonna purement et simplement sa
circonscription de la Sarthe, tombée comme un fruit mûr dans
l’escarcelle du tout nouveau ministre de l’Agriculture, le socialiste
Stéphane Le Foll, pour venir se faire élire confortablement dans le VIIe
arrondissement de Paris sans combattre (si ce n’est bien sûr Rachida
Dati, le maire du VIIe, depuis plusieurs mois) avec le secret espoir de
conquérir dans la foulée la mairie de Paris en 2014 et de faire de
l’Hôtel de Ville son tremplin pour l’Elysée comme Jacques Chirac avant
lui. Son pari est perdu d’avance.
Revendiquant lui aussi la prochaine direction de l’UMP,
dont il fut en son temps l’un des fondateurs, Alain Juppé a lui aussi
déserté le combat de ces législatives, en prétextant subitement ne pas
vouloir cumuler les mandats à Bordeaux alors que François Hollande
venait d’obtenir près de 59 % des voix dans la circonscription qu’il
convoitait en Gironde. C’est ce qui s’appelle refuser le combat de peur
d’être battu et ce n’est pas grandiose quand on prétend pourtant être le
chef.
Sur les plateaux de télévision, Jean-Pierre Raffarin continuait
encore dimanche soir de jouer les tartarins alors que même à Tarascon il
n’amuse plus personne. L’ancien Premier ministre, qui est toujours un
personnage influent du Sénat, n’a toujours pas compris que le centre
dont il veut faire la seconde jambe de l’UMP a pratiquement cessé d’exister. Ils sont grands, inspirés et courageux, les hommes politiques de l’UMP
qui – malgré la superbe claque électorale qu’ils viennent de prendre –
continuent à vouloir faire la morale à tous les Français.
Car ce scrutin aura au moins eu le mérite d’ouvrir enfin les yeux de
nombre d’électeurs qui n’en peuvent plus d’être trahis depuis des
décennies par une « classe politique » se prétendant de droite et
préférant toujours faire élire les candidats socialistes, même soutenus
par les pires staliniens du Front de gauche du genre Mélenchon, plutôt
qu’un candidat national avec des idées droites et saines.
Car le « Ni ni » (Ni Front national, ni front républicain) que Jean-François Copé a réussi à imposer à l’UMP
– où certains en faisaient des gorges chaudes – revenait ni plus ni
moins à mettre sur le même pied des patriotes aimant la France et
voulant se battre pour défendre ses « valeurs chrétiennes » et des
« apparatchiks » communistes rêvant toujours de « luttes de classes » et
complices du Goulag. Et cela, Monsieur Copé, c’est encore inacceptable
et indigne ! Les Français, qui vont subir la gauche pendant cinq ans, ne
l’oublieront jamais et ne vous le pardonneront pas.
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