TOUT EST DIT

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mercredi 13 juin 2012

Cuisine de second tour


Alors que le PS veut « Hollandiser » sa campagne du second tour pour obtenir la majorité absolue à l'Assemblée nationale et pouvoir tenir, en respect, si besoin, ses alliés verts et rouges, l'UMP trop occupée à sauver ce qui peut encore l'être pour constituer un puissant groupe d'opposition, regarde ailleurs.
Lorsqu'il s'agit de se positionner dans les duels entre un candidat de gauche et celui du Front national, la droite parlementaire a choisi de ne pas choisir ! Quelles sont les raisons qui ont poussé le bureau politique à opter pour cette stratégie ? À l'évidence, il s'agit de ne pas braquer cette fraction de l'électorat frontiste qui ne se retrouve pas autour des valeurs de la gauche et qui, en dernier ressort, peut préférer l'UMP.
En ne diabolisant pas le FN mais en ne signant pas d'accord avec lui, la droite républicaine signifie aussi qu'elle ne s'adresse pas à l'appareil mariniste mais aux électeurs bleu marine. Tout est dans la posture.
De la même manière que Bayrou doit payer « cash » son ralliement à Hollande, l'UMP ne veut pas qu'on dise qu'elle a aidé à l'élection de députés de gauche face au FN. Elle se différencie du PS qui officialise un front républicain dans un duel entre la droite parlementaire et un candidat frontiste.
L'UMP qui a conscience que l'addition sera lourde au soir du second tour tient à exister autrement alors que la gauche va disposer, et cela pour la première fois de tous les leviers politiques. L'Élysée, l'Assemblée nationale, le Sénat, les régions, une majorité de départements, de communautés d'agglomération et de grandes villes seront gérés par des élus de gauche. Se profile déjà un ordre de marche contre l'État PS. D'autant que la gauche va devoir assumer. Elle ne pourra pas faire porter les échecs à venir à d'autres.
Face une bipolarisation renforcée on comprend l'impatience de l'Élysée d'avoir les mains libres. Parce que l'opposition n'envisage pas de faire de la figuration.

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