TOUT EST DIT

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mardi 3 avril 2012

Le pouvoir d'achat, réalité ou sentiment ? 


En 2007, Nicolas Sarkozy plaçait son quinquennat sous le signe du pouvoir d'achat. Or, comme pour la sécurité, les chiffres ne sont pas objectifs. Les agressions régressent ? Hourra, crie l'État. Et le vote FN dépasse les 30 % dans certains villages très paisibles de nos campagnes ! Le pouvoir d'achat, selon l'Insee, a augmenté de 1,32 % par an les cinq dernières années. Pas mal, en vertu du rôle d'amortisseurs des prestations sociales. Or, le ressenti, le « pouvoir d'achat du revenu disponible brut par unité de consommation » n'est que de + 0,7% par an. Un exemple. Une mère élève seule deux enfants. En 2007, ils ont 6 et 9 ans. Le salaire de la dame a progressé de 1 à 2 % par an jusqu'en 2012. Elle a du mal à s'en sortir. Son plein d'essence lui fait mal. Le prix de la baguette aussi. Ne lui parlez pas des cigarettes ! Ce qu'elle oublie, c'est qu'elle a abonné ses pré-ados à Internet, leur a offert à chacun un téléphone portable et a acquis à crédit le dernier téléviseur grand écran. Mais ça, elle l'entre dans les frais fixes qui grèvent son budget quotidien. Ce ressenti, Brassens le chantait à propos de cette fille à cent sous : « Et ce brave sac d'os dont j'n'avais pas voulu même pour une thune, m'est entré dans le cœur et n'en sortirait plus pour toute une fortune. » Évidemment, la perception est différente chez les Bettencourt – dont le pouvoir d'achat a aussi été réduit, mais pas par les impôts ou le coût de la vie quotidienne ! - ou chez les Sarkozy, Hollande, Joly, Mélenchon ou Le Pen. Or, c'est ce qu'éprouvent les électeurs qui guidera leur vote du 22 avril. Celui du 21 avril 2002 s'était joué sur le sentiment d'insécurité.

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