TOUT EST DIT

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dimanche 8 avril 2012

La « Génération Y », mode d’emploi

Ceux nés entre la fin des années 1970 et le milieu des années 1990 constituent ce qu’on appelle les « Yers ». La « Génération Y », comme le Y que forment les écouteurs du baladeur qui encadrent leur visage.
Définis comme cyberdépendants, individualistes, blasés et paresseux, les « Y » ont tout à prouver, en particulier dans le domaine professionnel. Ils sont surtout critiqués pour leur tendance à rester scotchés aux écrans. Les « Y » sont moins concentrés car envoûtés par leurs outils. Mais n’oublions pas l’autre aspect de cette génération : la précarité. Si les loisirs sont de plus en plus virtuels, le combat contre le chômage et l’exigence des entreprises est, lui, bien réel.
La « Génération Y » a pourtant ses atouts pour rebondir ; par exemple, l’habileté vis-à-vis des nouvelles technologies permet de sortir du lot et de s’adapter plus facilement.
Les membres de cette classe d’âge semblent ne se faire aucune illusion sur le monde du travail. Ils rament pour décrocher un CDI (contrat à durée indéterminée). D’où le leitmotiv : « autant travailler pour le plaisir. » Du coup, les « Yers » laissent aux employeurs une impression d’instabilité. Pourtant, cette génération a de la suite dans les idées, et veut trouver un sens à ce qu’elle fait.
Selon un sondage réalisé en janvier dernier par Ipsos, la « Génération Y » n’est pas très bien perçue par les salariés plus âgés. Ces derniers jugent ces représentants plus ambitieux, individualistes, moins efficaces et moins motivés.
Selon cette enquête, 55 % des salariés de plus de trente ans trouvent leurs nouveaux collègues plus « ambitieux » et 58 % plus « individualistes » qu’eux-mêmes. Mais ils sont aussi dépeints comme « moins efficaces », « moins motivés », « moins enthousiastes » et « moins polyvalents ».
De leur côté, les « Y » se voient comme plus polyvalents, plus motivés, plus efficaces, plus enthousiastes, mais admettent être plus individualistes et plus ambitieux.
La « Génération Y » a compris très vite qu’il fallait faire de la précarité un atout. Multiplier les stages lui a permis de cumuler les expériences et les rencontres. Souvent obligés d’avoir plusieurs activités pour gagner un peu plus d’argent, les « Yers » développent des compétences multiples, ce qui est très bien pour leur CV, mais donne encore l’image de l’instabilité aux recruteurs.
À l’inverse de leurs aînés qui rêvaient d’avoir un CDI et menaient finalement toute leur carrière dans la même entreprise, ces jeunes ont su tout de suite, avant même leur entrée dans la vie active, qu’il serait dur d’obtenir un tel contrat.
Le développement d’Internet a touché tous les domaines de leur vie, et les aide à être plus réactifs, créatifs, et à élaborer une nouvelle façon de travailler en traitant les dossiers à domicile.
Et ne les traitez pas d’incultes ! Car Internet est une vraie richesse, qui regorge de choses intéressantes. Les 18-30 ans, plus que quiconque, profitent d’un accès plus facile à la culture, au cinéma, à la musique.
Parce que la vie ne cesse de s’allonger, les « Y » n’ont pas forcément envie d’arriver tout de suite à l’âge adulte. Entre l’allongement de la durée des études et l’accumulation de petits boulots, le laps de temps qui s’écoule entre le moment où ils prennent leur envol et celui où ils fondent une famille, est de plus en plus important. Les « Y » sont indépendants, gagnent de l’argent même si leurs salaires ne sont pas énormes, préfèrent vivre en colocation plutôt qu’être propriétaires.
En résumé, la « Génération Y » est moins riche mais plus diplômée, elle est aussi moins indépendante mais plus autonome, moins collective mais plus interconnectée.

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