TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

mercredi 28 mars 2012

Pour contrer l'UMP sur la sécurité, le PS remonte au temps de Jospin

Les drames de Toulouse et Montauban ont remis la sécurité au centre des débats pour la présidentielle. La droite accuse la gauche de laxisme. Les socialistes rappellent, eux, les textes votés contre le terrorisme sous Jospin. 
L'affaire Mohamed Merah a précipité dans la campagne le thème de la sécurité. Et depuis plusieurs jours, UMP et PS ne retiennent pas leurs coups pour discréditer le camp d'en face. La droite accuse l'opposition de n'avoir voté aucune des lois qui permettent de lutter contre le terrorisme, la gauche réplique que le RPR avait fait de même en 2001. 
Loi antiterroriste de 2001 rejetée par la droite?
Le socialiste Bruno Le Roux, un des porte-parole de François Hollande, relevait dans un communiqué dimanche que "Nicolas Sarkozy, toujours prêt à accuser et à pointer du doigt, aurait été aussi bien inspiré de voir que c'est notamment grâce" à des dispositions de la loi du 31 octobre 2001 sur la sécurité quotidienne "que le travail de recherche à partir de la conservation des données internet à été rendu possible pour arrêter Mohamed Merah[...] Cette loi n'a pas été votée par Nicolas Sarkozy."  
En réalité, comme le souligne Slate, il est difficile d'être aussi catégorique, bien que le groupe RPR n'ait en effet pas voté la loi. Pour Daniel Vaillant, ancien ministre de l'Intérieur, "les députés UDF et RPR ont voté contre, jugeant notamment que cela serait trop onéreux pour les opérateurs internet (de conserver les données pendant un an, ce que prévoit l'article, ndlr)." 
François Rebsamen, chargé de la sécurité dans la campagne de François Hollande, se souvient également que "la loi de sécurité quotidienne, elle n'a pas été votée par le RPR, qui a même déposé une question préalable avant le vote au Parlement. Motif de l'hostilité affichée? La loi aurait été hâtive, intervenant trop rapidement après l'attentat contre le World Trade Center." 
Pas de laxisme de la gauche
Mais avant tout, à gauche, on entend se défendre de tout laxisme, une accusation qui revient fréquemment dans la bouche des UMPistes. "Je constate qu'entre 1997 et 2002, aucun acte terroriste n'a été commis en France, grâce notamment à une prévention active", rappelle ainsi Daniel Vaillant. "Nous avons pu empêcher des projets d'attentats contre le marché de Noël de Strasbourg en 2000 et le stade de France en 1998." Ce projet a été déjoué, selon Elisabeth Guigou, grâce à l'utilisation d'un "instrument juridique très efficace, l'association de malfaiteurs en vue d'une entreprise terroriste [...] Nous l'utilisions (sous Jospin, ndlr) quand des individus revenaient d'une zone douteuse, pour les interroger lors d'une garde-à-vue, et éventuellement les mettre en examen et les condamner s'il y avait lieu." 
Pour François Rebsamen, c'est très clair: "Le PS, la gauche et François Hollande n'ont aucune leçon à recevoir de la droite." 
C'est également sous la houlette de Lionel Jospin qu'a été créé le Fichier national automatisé des empreintes génétiques ou FNAEG, mis en place par la loi Guigou du 18 mars 1998, initialement destiné à recueillir les empreintes génétiques des personnes impliquées dans les infractions à caractères sexuelles (le débat fera rage en 2003, lorsque la loi élargi la récolte de l'ADN aux délits -vols, dégradation publiques- et même aux simples suspects.) 
"L'essentiel du dispositif dont Nicolas Sarkozy se vante était déjà existant", affirme pour sa part François Rebsamen. "Le RAID et la police scientifique ont été créés par Pierre Joxe (ministre socialiste de l'Intérieur de 1988 à 1991, puis de la Défense de 1991 à 1993, ndlr). Le plan Vigipirate aussi a été voulu par la gauche et réactualisé après le 11 septembre. 
Opposition systématique de François Hollande?
L'UMP ne va pas pour autant laisser du répit au PS. Dans une interview au Figaro lundi matin, le Monsieur sécurité de Nicolas Sarkozy, Eric Ciotti, avance que "Hollande s'est systématiquement opposé à tous les textes visant à renforcer notre sécurité depuis cinq ans." Il vient ainsi renchérir les propos de son candidat qui lançait dimanche à l'attention de son rival PS: "Le candidat socialiste oublie de rappeler qu'il n'a voté aucune des lois antiterroristes derrière lesquelles il s'abrite aujourd'hui." 
Pour Bruno Beschizza, ancien policier et cadre de l'UMP, il y a une séparation idéologique entre la gauche et la droite, tant sur le vote des lois que sur la mise en place des outils. "Quand on fait passer la loi du 31 octobre 2001, qui permet de recouper les données, mais que l'on refuse la récolte d'informations à recouper par le biais de fichiers, cela ne sert à rien!" Et de rappeler les tollés dans les rangs socialistes lors des discussions sur "le fichier Edwige, la biométrie ou sur les fichiers d'empreintes [...] Par idéologie, la gauche est contre, mais sans moyens, les lois ne sont que des déclarations d'intention." 
"On est tous contre le terrorisme"
A gauche, on se défend de toute opposition par principe, mais on dénonce de la part du président-candidat une trop grande précipitation après l'affaire Mohamed Merah. "Il ne faut pas tomber dans les agitations improvisées, sans évaluation préalable, sans réflexion", souligne ainsi Elisabeth Guigou. Pour elle, avant de songer à légiférer, "il faudrait un audit complet sur le fonctionnement des services, une triple enquête administrative, parlementaire et une information judiciaire." 
Pour ce travail de fond, rendez-vous en juin prochain. On saura alors qui est aux manettes du pays.  

Qu'en penses tu LONGEVAL ??

1 commentaires:

Longeval a dit…

Pendantla période 1939/1945, nous avons eut la guerre l'invasion et la collaboration. Aujourd’hui nous avons eut l'invasion (Voir M TRIBALLAT - Les yeux grands fermés) la guerre se précise mais les collabos de droite et de gauche s'activent pour faire valoir leur conception de la dermocratie. On ne devient pas un champion de course à pied avec son pantalon sur les chevilles, et rin ne sert de critiquer le thermomètre pour faire baisser la fièvre critiquer le thermomètre pour