TOUT EST DIT

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mardi 27 mars 2012

L'écart se resserre encore entre Sarkozy et Hollande

La progression des intentions de vote en faveur du président-candidat, entamée avec son entrée officielle en campagne, se poursuit au premier comme au second tour.

Pour la première fois dans le baromètre de la présidentielle réalisé par OpinonWay-Fiducial pour Le Figaro et LCI, le président sortant arrive en tête au premier tour avec 28%. Nicolas Sarkozy devance d'un point François Hollande. Dans la dernière vague d'étude, réalisée le 15 mars, OpinionWay donnait les deux favoris de l'élection présidentielle à égalité à 27,5%.
L'écart au second tour entre les deux candidats se resserre également avec un recul d'un point pour Hollande à 54%. Avec 46 % d'intentions de vote, Sarkozy réalise son meilleur score depuis le lancement du baromètre en novembre.
Selon Bruno Jeanbart, directeur des études politiques à OpinionWay, Nicolas Sarkozy profite, d'abord, du «vide à droite» qui s'est confirmé après la validation du dépôt des parrainages auprès du Conseil constitutionnel. Dans les dernières études, Dominique de Villepin et Corinne Lepage étaient encore testés et cumulaient, le 15 mars, 1,5 point à eux deux. «Nicolas Sarkozy dispose également d'un bon niveau de récupération des électeurs qui avaient déjà voté pour lui au premier tour en 2007», ajoute Jeanbart: près de deux tiers (67 %) de ses électeurs de la dernière présidentielle se prononcent aujourd'hui pour lui alors qu'ils n'étaient que 61% lors de la vague du 24 janvier.

Mélenchon poursuit sa progression

Cette progression n'empêche pas Marine Le Pen de se maintenir à un niveau constant depuis plus de quatre mois: avec 17% des intentions de vote, en progression d'un point par rapport au 15 mars, la candidate du Front national confirme sa position de troisième dans la course à l'Élysée. Réalisé au terme des événements de Montauban et de Toulouse, le baromètre ne mesure pas d'impact sensible de ce drame sur les intentions de vote et, en particulier, sur les équilibres entre Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen. «C'est à surveiller, explique Bruno Jeanbart. Si l'attitude de Nicolas Sarkozy pendant cette semaine a été généralement saluée lors de nos enquêtes, on constate également une forte montée de l'intérêt des Français sur les questions de sécurité. Et nous gardons à l'esprit que la progression de Jean-Marie Le Pen, en 2002, n'a été sensible qu'au mois d'avril, dans les trois dernières semaines avant le vote.»
À gauche, Jean-Luc Mélenchon poursuit sa progression en gagnant un point, à 11%. «Il incarne aujourd'hui le vote alternatif pour ceux qui ne sont convaincus par aucune des propositions des autres candidats, comme avait pu le faire François Bayrou en 2007», estime Jeanbart. Autre point commun entre les deux candidats: à cinq ans d'intervalle, leurs très bons résultats dans certaines catégories comme les diplômés et diplômés supérieurs, les CSP +, les enseignants… Mélenchon talonne le candidat du MoDem: avec 12% d'intentions de vote, en recul d'un point, Bayrou réalise son plus mauvais score depuis décembre. Et à mesure que la campagne avance, le report de ses voix au second tour profite de plus en plus à Sarkozy. Un tiers des électeurs qui se prononcent aujourd'hui pour Bayrou envisagent de voter Sarkozy au second tour; ils n'étaient que 26% il y a douze jours.


Nicolas Sarkozy domine sur les thèmes régaliens

Avantage au régalien et à l'autorité. Si le second tour de la présidentielle reste pour l'instant dominé par François Hollande, les images comparées du chef de l'État et de son principal concurrent donnent encore un net avantage à Nicolas Sarkozy. Les événements de Toulouse ont même renforcé les dimensions d'autorité du président candidat qui a fait de la lutte contre l'insécurité et le terrorisme l'un des axes forts de son positionnement politique depuis 2002. Sur la capacité de chacun des deux à lutter contre le terrorisme, Sarkozy recueille 44% des suffrages contre 17% à Hollande dans le baromètre Fiducial pour LCI et Le Figaro. Dans la lutte contre l'insécurité, il possède encore une large avance avec 41% contre 22% à Hollande. Dépositaire de l'Autorité publique, Sarkozy tire pleinement parti de la séquence toulousaine qui a vu le chef de l'État reprendre son rôle présidentiel. «Plus généralement, la droite est créditée depuis les années 1980 d'une capacité plus forte que la gauche à lutter contre l'insécurité», rappelle Bruno Jeanbart, directeur des études d'OpinionWay.
On retrouve cette différence dans les autres traits d'image où Sarkozy est, aux yeux des personnes interrogées, celui qui est a le plus d'autorité (54% contre 23%), le plus à même de prendre des décisions difficiles (49% contre 23%) à prendre les bonnes décisions face à la crise économique (41% contre 27%). En revanche, le candidat PS prend l'avantage en étant celui qui a un projet (35% contre 30%) et sur sa capacité être proche des Français (40 % contre 21%).
Après les événements de Toulouse, les Français sont très majoritairement satisfaits de la manière dont la police (84%), le Raid (79%) et les services de renseignement (56%) ont mené leur mission.

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