TOUT EST DIT

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mardi 27 mars 2012

La plaie du chômage 


Le chômage augmente. Inexorablement. La courbe de l’emploi est déprimée, disent les spécialistes. Elle déprime tout autant les candidats à l’élection présidentielle. Ils savent que le chômage figure en tête des préoccupations des Français, donc de leurs électeurs ou de ceux qui bouderont les urnes, faute de croire dans les promesses des uns et des autres.
Une fois de plus, entre les irréductibles clans gaulois des « yakas » et des « fauquons », la France est plus riche de promesses que d’euros. Rien de bien nouveau si l’on compare avec les élections passées. Les politiques courent derrière l’économie. Ceux qui rêvent du grand soir comme ceux qui veulent, plus humblement, dresser un barrage contre le tsunami qui noie l’emploi, ne peuvent ignorer que la politique de la France ne se fait plus à la Bourse de Paris, mais sur un marché planétaire.
Véritable mal français, le chômage résiste aux mesures des uns et aux formules incantatoires des autres. La réalité est pourtant là : notre industrie subit une hémorragie que rien ne semble pouvoir arrêter. Les services suivent le même chemin que l’acier, le textile ou la chimie.
Mais il y a des maux bien de chez nous. Quand les demandeurs d’emploi frontaliers ne trouvent plus de débouchés chez leur voisin dont ils ignorent la langue. Quand, selon une enquête réalisée auprès de chefs d’entreprises, 9 % seulement des candidats à une embauche ont des compétences suffisantes en français pour occuper ce poste, on peut s’inquiéter. À quoi bon multiplier les stages ou les réformes de l’éducation pour aboutir au constat que faute de formation adéquate, des centaines de milliers de chômeurs sont condamnés à la conquête de Pôle Emploi ou aux petits boulots digne d’un Zola du troisième millénaire.
Tout comme on peut continuer à se demander pourquoi l’âge idéal pour travailler, selon les statistiques, se situerait entre 25 et 50 ans. La fameuse exception française se renforce d’année en année et il est inutile de toujours chercher un quelconque bouc émissaire quand on pourrait commencer par balayer devant notre porte en luttant contre des dérives connues, mais transformées en tabous sociaux ou culturels.

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