TOUT EST DIT

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lundi 12 mars 2012

Le dollar revigoré

C’est à n’y rien comprendre… La décision grecque – de pratiquer  un swap d’obligations - a conduit Fitch à abaisser la note de la Grèce et à placer le pays en "défaut partiel" après l'annonce des résultats de l'échange de dette. Mais, prévient l’agence, la note du pays devrait être remontée une fois l'opération finalisée. Ce rebondissement du feuilleton grec a aussi conduit l'ISDA, l'organisation professionnelle chargée des contrats d'assurance contre le risque de crédit (CDS, credit default swaps), à déterminer à l'unanimité que les investisseurs assurés pourraient être remboursés ! En attendant, dans un marché que le succès du plan de réduction de la dette grecque n'a pas suffi à rassurer sur les perspectives de la zone euro. La devise européenne  reculait vendredi face à un dollar revigoré par un rapport encourageant sur l'emploi américain ; il tombait alors à 1,3120 dollar contre 1,3274 jeudi. De son coté, le billet vert a un comportement déconcertant :  généralement, de bons indicateurs économiques favorisent l'appétit pour le risque, ce qui a tendance à faire baisser le dollar, considéré comme une valeur refuge ; or, c'est exactement le contraire qui se produit actuellement, a constaté le cambiste, car ces chiffres encourageants sur le front de l'emploi, remettent davantage en question la probabilité de nouvelles mesures de la banque centrale américaine (Fed), ce qui est positif pour le dollar…En tous cas, le pétrole a suivi l'affaire grecque en progressant à 107.4 dollars le WTI et à 125.98 dollars le Brent; en fait , l'affaiblissement du dollar favorisait dans le temps les matières premieres; aujouyrd'hui, tout est différent?



CHANGES. L'euro reculait vendredi face à un dollar revigoré par un rapport encourageant sur l'emploi américain, dans un marché que le succès du plan de réduction de la dette grecque n'a pas suffi à rassurer sur les perspectives de la zone euro. Vers 22H00 GMT (23H00 à Paris), l'euro valait 1,3120 dollar contre 1,3274 dollar jeudi vers 22H00 GMT. L'euro restait en baisse face à la monnaie japonaise à 108,19 yens contre 108,28 yens jeudi soir. Le dollar renforçait ses gains face à la devise nippone à 82,44 yens contre 81,56 yens la veille après être monté à 16H30 GMT à 82,52 yens, un sommet depuis avril 2011. Vers 22H00 GMT, la livre britannique montait face à l'euro à 83,71 pence pour un euro mais baissait face au billet vert à 1,5673 dollar. La devise helvétique était stable face à l'euro à 1,2053 franc suisse pour un euro mais perdait du terrain face au billet vert à 0,9183 franc suisse pour un dollar. La monnaie chinoise a terminé à 6,3113 yuans pour un dollar contre 6,3164 yuans jeudi.
A SAVOIR. La monnaie unique européenne accentuait sensiblement son repli face à un dollar stimulé par des statistiques bien meilleures qu'attendu sur le marché de l'emploi aux Etats-Unis, considéré comme un baromètre de la vigueur de la première économie mondiale. Selon le rapport mensuel du département du Travail publié vendredi, le pays a créé 227.000 emplois de plus qu'il n'en supprimait en février, bien plus qu'attendu par les analystes, même si le taux de chômage restait stable à 8,3%. "C'est intéressant car généralement, de bons indicateurs économiques favorisent l'appétit pour le risque, ce qui a tendance à faire baisser le dollar", considéré comme une valeur refuge, a commenté Ray Attrill, de BNP Paribas. "Or, c'est exactement le contraire qui se produit actuellement", a constaté le cambiste, "car ces chiffres encourageants sur le front de l'emploi, remettent davantage en question la probabilité de nouvelles mesures" de la banque centrale américaine (Fed), ce qui est positif pour le dollar.
A NOTER. L'euro continuait en outre de pâtir des inquiétudes pour les perspectives de la zone euro que le succès de la restructuration de la dette grecque n'arrivait pas à dissiper. Après avoir grimpé nettement jeudi, porté par l'optimisme des investisseurs, "l'euro a fléchi dès l'annonce de la réussite de l'échange d'obligations par le gouvernement grec (...) la progression des derniers jours était un peu arrivée à bout de souffle", a souligné Jane Foley, analyste de Rabobank. "La Grèce a clairement réussi à éviter une faillite incontrôlée (...) mais le marché s'inquiète que le précédent grec puisse ouvrir la voie à une restructuration de dette dans d'autres pays fragiles, comme le Portugal", a expliqué Mme Foley. De fait, pour Derek Halpenny, de Bank of Tokyo-Mitsubishi, "l'incapacité des dirigeants européens à renforcer suffisamment les pare-feux en zone euro a fait grimper d'un cran les risques de contagion de la crise, et peu d'investisseurs croient très fermement que la Grèce soit une exception en Europe". Au final, la Grèce a obtenu la participation de créanciers représentant 95,7% de la dette détenue par le secteur privé, laquelle se monte à 206 milliards d'euros sur un total de plus de 350 milliards. Pour parvenir à un tel résultat, elle a dû se résoudre à déclencher des clauses imposant aux créanciers récalcitrants de se rallier à l'offre.
ET AUSSI. Cette décision a conduit Fitch à abaisser la note de la Grèce et à placer le pays en "défaut partiel" après l'annonce des résultats de l'échange de dette. La note du pays devrait être remontée une fois l'opération finalisée. Elle a aussi conduit l'ISDA, l'organisation professionnelle chargée des contrats d'assurance contre le risque de crédit (CDS, credit default swaps), à déterminer à l'unanimité que les investisseurs assurés pourraient être remboursés.






PETROLE.  Les prix du pétrole ont poursuivi leur hausse vendredi à New York, le marché saluant de bons chiffres de l'emploi aux Etats-Unis mais s'inquiétant d'un recul de la demande mondiale.
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril a pris 82 cents par rapport à la clôture de jeudi, pour finir à 107,40 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a clôturé à 125,98 dollars en hausse de 54 cents par rapport à la clôture de jeudi.
A SAVOIR. Après une ouverture en baisse et un début de séance hésitant, de bons chiffres mensuels sur l'emploi, baromètre de la santé économique aux Etats-Unis, ont enthousiasmé le marché, a constaté Phil Flynn, de PFG Best.
Les Etats-Unis ont connu en février un nouveau mois d'embauches massives, même si celles-ci n'ont pas suffi à faire baisser le chômage, qui est resté inchangé à son niveau le plus bas depuis trois ans, à 8,3%.
La création nette de 227.000 créations en février a été saluée par le président américain Barack Obama qui a estimé que l'économie américaine était plus forte après la publication de ces chiffres.
Cette tendance haussière a toutefois été contrebalancée par la hausse plus importante qu'attendu du déficit commercial des Etats-Unis, qui s'est fortement creusé en janvier, atteignant son plus haut niveau depuis octobre 2008 à 52,6 milliards de dollars.
Cela inquiète, car le marché se rend compte que la flambée des prix du pétrole a un impact réel sur la demande, a indiqué M. Flynn.
A NOTER. Ces préoccupations étaient en outre accentuées par l'annonce vendredi de la révision à la baisse de la prévision de demande mondiale de brut en 2012 pour le deuxième mois consécutif par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Dans son rapport mensuel, l'Opep, toujours inquiète pour la croissance dans les pays développés, notamment dans la zone euro, évalue à 88,63 millions de barils par jour (mbj) la demande de brut pour 2012 contre 88,76 mbj il y a un mois.
La faible croissance dans les économies de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) affecte négativement la demande de pétrole, a relevé le cartel dans son rapport.
Dernier facteur, l'euphorie grecque de (jeudi) est en train de perdre de sa force, a noté Tom Bentz, de BNP Paribas. Les courtiers ont massivement vendu l'euro après l'annonce (du succès de l'opération de restructuration de la dette) en Grèce, (...) suivant l'adage +Achetez sur la rumeur, vendez sur les faits+, ce qui pesé sur le cours du pétrole, a précisé Matt Smith, de Summit Energy (Schneider Electric).

ET AUSSI. L'affaiblissement de la monnaie unique face au billet vert rend moins attractifs les achats de matières premières libellés en dollars pour les investisseurs munis d'autres devises.

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