TOUT EST DIT

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jeudi 22 mars 2012

Jusqu’ici… 


Jusqu’ici, le statut de sortant constituait un lourd handicap pour Nicolas Sarkozy, compte tenu d’un bilan en profond décalage avec les promesses de 2007. Jusqu’ici, c’est-à-dire jusqu’aux drames de Toulouse et Montauban.
Être président de la République en de telles circonstances confère une posture qu’aucun de ses adversaires ne peut lui disputer. C’est au chef de l’État qu’il appartient de s’exprimer au nom de la Nation tout entière, c’est lui qui prend connaissance en temps réel, avant tout autre responsable politique, de l’évolution de l’enquête ; qui a un poids, relatif mais substantiel, sur le cours des événements.
Fédérateur, protecteur, voix de la France et des Français, omniprésent sur les écrans, les ondes et dans la presse écrite. En surplomb par rapport à ses rivaux, même s’il fait mine d’être leur égal durant cette trêve tragique.
Quel contraste avec le Sarkozy candidat, qui cherche avant tout à rassembler son propre camp pour le premier tour de la présidentielle, désireux d’établir un clivage avec la gauche, quitte à empiéter sur les terrains de prédilection d’une droite extrême !
Les concurrents ont décidé ou accepté de suspendre la compétition électorale le temps de cette « tragédie nationale ». Mais l’arrêt sur image n’est qu’une illusion. La course, quoi qu’on en dise, ne s’est pas figée.
Le mouvement repartira bientôt et on ne peut pas prévoir quel impact ce drame aura eu sur les intentions de vote, même si tout porte à croire que la crédibilité personnelle de Nicolas Sarkozy y aura trouvé matière à renforcement. Au moins à court terme, car l’élection est encore loin, dans une époque où tout va vite, très vite. Où un jeune homme – attendons de connaître avec certitude son parcours et sa personnalité – a semé la mort. La peur a régné des jours durant ; des jours seulement, grâce à un travail policier qui a rapidement conduit jusqu’à ce tueur aveuglé par la haine. Le drame marquera notre Histoire, mais ne constituera peut-être qu’une parenthèse au milieu d’une campagne qui va reprendre son cours. Avec, parmi les candidats, un président dont le bilan n’aura pas radicalement changé. Tout reste ouvert pour les 22 avril et 6 mai, dates de la présidentielle. Jusque-là…

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