TOUT EST DIT

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jeudi 22 mars 2012

Copé invite Hollande à «garder la dignité qui convient»

Le secrétaire général de l'UMP accuse les socialistes, les Verts et Bayrou d'«instrumentaliser» le drame de Toulouse.


- Assiste-t-on à un tournant de la campagne? Jean-François COPÉ.- La campagne n'est pas le sujet. Ce drame renforce notre totale détermination à continuer à lutter par tous les moyens contre la menace terroriste, mais aussi contre toutes les formes de fondamentalisme et d'intégrisme dont, malheureusement, certains au PS et chez les Verts ont si souvent nié la dangerosité.
Nient-ils ce danger par naïveté ou par électoralisme?
Tout le monde reconnaît aujourd'hui que le fondamentalisme est un danger pour la République. Pourquoi le PS et les Verts, jusqu'à récemment, nous ont-ils si souvent reproché de mener le combat contre ceux qui instrumentalisent la religion pour justifier des actes injustifiables?
Que répondez-vous à François Hollande, qui invite «ceux qui ont des responsabilités à maîtriser leur vocabulaire»?
Face à ce drame, j'invite François Hollande et ses alliés Verts à garder la dignité qui convient. Je constate qu'ils poursuivent inlassablement leur campagne sur le chemin de l'ambiguïté permanente. Dans le domaine de la laïcité, ils sont incompréhensibles. Ils ont refusé de voter notre loi d'interdiction de la burqa. En revanche, ils ont stigmatisé le débat - ô combien majeur - que j'ai animé à l'UMP et qui visait à distinguer le libre exercice des cultes, dans le respect des lois de la Répu­blique, et ce qui relève de pratiques intégristes qu'il faut combattre sans re­lâche.
Le thème de la sécurité va-t-il revenir au cœur du débat présidentiel?
La sécurité a toujours été au cœur de ce débat. Il n'y a qu'à Paris qu'on fait semblant de ne pas voir que c'est un souci majeur. Ou au PS, parce que face à un Nicolas Sarkozy pleinement crédible sur son bilan et sur ses propositions, François Hollande n'a jamais fait de la sécurité une priorité de son projet. Le PS vient donner des leçons alors qu'il s'est opposé à la totalité des mesures de sécurité que nous avons votées et mises en œuvre, depuis les peines planchers jusqu'à la rétention de sûreté, en passant par les caméras de surveillance dans les villes!
François Bayrou a-t-il raison de parler de «crise morale»?
J'ai été très choqué par les tentatives pour instrumentaliser cette tragédie, en y amalgamant un supposé climat de tension dont chacun sait qu'il n'a rien à voir avec les actes de ce criminel. L'ennemi, c'est le fondamentalisme intégriste nourri par des influences extérieures à la France, qu'il faut continuer de combattre sans faiblesse comme nous le faisons depuis 2002.
Et que répondez-vous à Marine Le Pen, pour qui le danger fondamentaliste est sous-estimé?
C'est un procès d'intention inaccep­table. Il met en cause le travail remarquable de Claude Guéant et de ses prédécesseurs depuis 2002, ainsi que celui de nos forces de sécurité, et singulièrement de la DCRI et du Raid, qui viennent de démontrer aujourd'hui encore leur efficacité. Marine Le Pen, dont le père s'est opposé à la loi d'interdiction de la burqa, est très mal placée pour critiquer notre lutte inlassable contre le danger fondamentaliste.

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