TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

samedi 4 février 2012

 Le président et le candidat
 
Alors candidat ou pas candidat, Nicolas Sarkozy ? La vraie question du moment serait plutôt : comment, pour la majorité, faire campagne, avant d'avoir un candidat officiellement déclaré (et qui, pour l'heure, affiche ses intentions d'assumer ses responsabilités de président jusqu'au bout). La réflexion n'est pas nouvelle sous la Ve République. Sauf que le contexte est fort différent de celui auquel avaient été confrontés François Mitterrand en 1988 et Jacques Chirac en 2002. Tous deux avaient « bénéficié » d'une cohabitation les plaçant, de fait, en opposant à la majorité en place. Rien de tel pour Nicolas Sarkozy qui doit assumer un bilan - très contesté - tout en esquissant des perspectives forcément nouvelles. Et dans l'attente de celles-ci, la démobilisation guette forcément à l'UMP. Afin d'éviter le sort d'un Valery Giscard d'Estaing en 1981, plombé par sa fin de mandat, Nicolas Sarkozy fait, à son habitude, dans le volontarisme tous azimuts. Depuis ses confidences guyanaises, puis une prestation télévisée multipliant les effets d'annonce (mais aux résultats en demi-teinte), il occupe plus que jamais le terrain. Voire tous les terrains. Après avoir reçu hier une délégation d'ouvrières de Lejaby, après avoir visité un chantier (au prix d'une erreur de communication en train de faire le buzz), il repart sur le front européen en début de semaine, puis viendra parler famille dans le Sud-Ouest. En président ou déjà en candidat ? Mais le chef d'État qui a institutionnalisé - sans que cela ne choque désormais plus personne - la réception régulière des seuls députés de son camp n'a-t-il jamais cessé d'être un chef partisan en campagne ?

0 commentaires: