TOUT EST DIT

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lundi 12 décembre 2011

Qui soutient encore le candidat Villepin ?

"Dominique de Villepin est un homme seul, sans moyens financiers, sans mouvement politique...", a affirmé, dimanche 11 décembre, Nadine Morano, ministre de l'apprentissage et responsable des élections à l'UMP, pour encourager l'ex-premier ministre à renoncer à sa candidature à la présidentielle, annoncée le soir même.
L'ancien secrétaire général de l'Elysée n'est pas complètement seul comme le dit Mme Morano mais depuis septembre 2010, l'ancien secrétaire général de l'Elysée a été abandonné au fil des mois par presque tous ses soutiens parlementaires, dont certains ont rejoint Nicolas Sarkozy.
Aujourd'hui, M. Villepin se lance dans la course à l'Elysée avec une poignée de soutiens. Parmi ces irréductibles figurent des anciens ministres, tels Brigitte Girardin, qui est aussi secrétaire générale du parti de Dominique de Villepin, République solidaire (RS) ; François Goulard, député et président du conseil général du Morbihan et Azouz Begag, ancien ministre à la promotion de l'égalité des chances (2005-2007) dans le gouvernement Villepin.
L'ancien ministre des affaires étrangères peut également compter sur quelques députés, comme Marc Bernier, député de la Mayenne ; Guy Geoffroy, député de Seine-et-Marne ; Jean Ueberschlag, député du Haut-Rhin ; et le fidèle des fidèles, Jean-Pierre Grand, député de l'Hérault et président de République solidaire depuis que Dominique de Villepin a quitté la présidence du mouvement – fondé en juin 2010 – en septembre 2011. Le responsable Web de la campagne est Christophe Carignano, qui s'occupe du réseau social "Villepincom.net".

DE 2008 À AUJOURD'HUI, L'HÉMORRAGIE S'EST POURSUIVIE
Dominique de Villepin a perdu petit à petit ses principaux soutiens. Le premier départ a eu lieu fin 2008, quand son ex-directeur de cabinet, Bruno Le Maire, est entré au gouvernement. Autre poids lourd de son dispositif, Georges Tron, l'a également lâché en mars 2010 pour devenir secrétaire d'Etat à la fonction publique. L'hémorragie s'est poursuivie inlassablement... Trois mois plus tard, le député  Hervé Mariton prend ses distances et annonce qu'il ne suivra pas son mentor dans la constitution de son futur parti le 19 juin.
A l'époque, l'Elysée, tente d'"assécher les relais parlementaires" de Dominique de Villepin, qui se prépare à lance son mouvement République solidaire (RS). Ironie du sort : la députée villepiniste Marie-Anne Montchamp, toujours fidèle en juin 2010, "constate une très nette préoccupation de l'Elysée" pour la création du mouvement, "observé à la loupe".
Le mois suivant, les députés villepinistes veulent s'affranchir de la tutelle de l'UMP et tentent de créer un groupe autonome à l'Assemblée pour "peser encore plus", explique alors Mme Montchamp. Mais patatras ! Quatre mois plus tard, celle qui est devenue porte-parole et cheville ouvrière du mouvement de Dominique de Villepin le quitte à la surprise générale pour succomber à son tour aux sirènes sarkozystes. Déjà secrétaire d'Etat au handicap sous Jacques Chirac, elle entre en novembre 2010 dans le gouvernement de François Fillon, héritant d'un poste tout sauf prestigieux : secrétaire d'Etat aux solidarités.
Malgré la défection de ses soutiens, Dominique de Villepin entreprend "un combat au risque de la solitude", ne renouvelant pas son adhésion à l'UMP début 2011. Il présente en avril des propositions tièdement accueillies, dont un "revenu citoyen" de 850 euros mensuels pour un coût d'environ 30 milliards d'euros.
Daniel Garrigue, nouveau porte-parole de République solidaire depuis le départ de Mme Montchamp, démissionne à son tour de ses fonctions et du mouvement, en regrettant un manque de concertation sur le projet de Dominique de Villepin pour 2012, dont il conteste la mesure phare, "un revenu citoyen".
Les départs se poursuivent... Le 14 septembre, le jour même de la relaxe de M. Villepin dans l'affaire Clearstream, au tour du député du Finistère Jacques Le Guen de démissionner du bureau politique du parti fondé par l'ancien premier ministre. Alors que tous ses alliés de poids sont au gouvernement ou en dehors du parti, sa dernière porte-parole, Chantal Bockel, quitte République solidaire, cet été.
"DANS LES JOURS QUI VIENNENT, ON VERRA QU'IL N'EST PAS SEUL"
Sans relais politiques et donc sans assurance d'obtenir les 500 parrainages présidentiels, sans assise financière, crédité de 1 % dans les derniers sondages, Dominique de Villepin lance donc sa candidature sous des auspices incertains. Mais à République solidaire, on balaie d'un revers de la main les attaques de l'UMP sur la "solitude" de l'ancien premier ministre. "Cet affolement traduit une grande peur de la candidature de Dominique de Villepin", veut croire Christophe Carignano, interrogé par Le Monde.fr.
"Dans les jours qui viennent, on verra qu'il n'est pas seul. Il aura de nouveaux élus autour de lui car pas mal de gens vont le rejoindre", promet-on à République solidaire, sans donner de nom. "Il est au-dessus des partis et ce ne sont pas les députés qui font les élections", renchérit Marc Bernier, joint par Le Monde.fr. "Un grand nombre d'anciens parlementaires RPR tendance gaulliste nous ont contactés. L'annonce de sa candidature a changé la donne et certains sont tentés de nous rejoindre", assure-t-il, sans livrer – non plus – l'identité de ces élus.

"UNE CAMPAGNE NE SE FAIT PLUS AVEC QUELQUES NOMS CONNUS"
Interrogé par Le Monde.fr, République solidaire revendique "environ 35 000 adhérents jusqu'à dimanche soir". "Depuis l'annonce de sa candidature, le compteur s'affole et les nouveaux adhérents arrivent par centaine", assure-t-on. Christophe Carignano en dénombre, de son côté, "plus de 30 000 sur le réseau social". Quant à Marc Bernier, il en compte "environ 20 000". Impossible de vérifier ces chiffres...
"Il y a quinze jours, nous avons constaté un petit 'faiblissement' quand tout le monde pensait qu'il allait rejoindre Nicolas Sarkozy. Mais depuis dimanche soir, la dynamique est reparti", selon M. Bernier. Le député, qui se lance dans la course aux parrainages avec Jean-Pierre Grand, se dit "confiant" dans cette course aux 500 signatures. "Les sondages peuvent s'inverser très vite. Le potentiel de Villepin est énorme : il peut à la fois prendre des voix chez Bayrou, Hollande et Sarkozy."
Pour Christophe Carignano, l'ancien premier ministre bénéficie d'"un atout de taille" : il dispose "d'une armée de militants très actifs sur le Web". Persuadé qu'"une campagne ne se fait plus avec une liste de députés et quelques noms connus", "le M. Web" de Dominique de Villepin estime qu'il est "plus important de pouvoir compter sur des milliers de militants"
 
ENTRE LUI ET SIMPLET 1er (Bayrou), JE NE VOIS ICI QUE DES CANDIDATURES CYNIQUES, EMPREINTES DE HAINE OU DE RESSENTIMENT A L'ÉGARD DE NICOLAS SARKOZY.

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