TOUT EST DIT

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samedi 12 novembre 2011

Il n'y aura pas de limite d'âge pour les députés socialistes

Arnaud Montebourg a proposé de limiter à 67 ans l'âge d'investiture pour les élections législatives.

La proposition n'ira pas plus loin. Le PS n'imposera pas de limite d'âge aux candidats qu'il va désigner, dans les semaines qui viennent, pour les élections législatives. L'idée d'Arnaud Montebourg de limiter à 67 ans l'âge d'investiture restera lettre morte. «C'est une habitude! Mais les lettres d'Arnaud Montebourg mises précipitamment à la poubelle deviennent la ligne du parti plus tard», s'amuse l'un de ses proches, Thierry Mandon, en pensant à ses positions sur l'affaire Guérini (le PS a fini par demander la démission du président du conseil général). Sur l'âge des députés, «sa proposition n'aura pas forcément de suite, mais elle aura des effets», ajoute le maire de Ris-Orangis. Il espère qu'elle fera réfléchir certains.
Elle a en tout cas suscité de l'ironie ou de la colère à la direction du PS. Un échange violent a opposé Martine Aubry et Arnaud Montebourg à l'issue du bureau national mardi soir. La première secrétaire lui a reproché de faire un «coup médiatique» et de vouloir se comporter en «chevalier blanc». Une attitude «insupportable», selon elle. Quoi qu'elle en dise, il a quand même pris tout le monde au dépourvu, en pleine discussion sur les investitures.

Faire bouger le PS

«Je suis légitime à porter ce débat, rétorque-t-il. Et j'ai bien l'intention de le porter le plus loin possible.» Pour lui, le PS reste très en deçà des objectifs de renouvellement du personnel politique qu'il devrait se fixer: «Toute une génération n'arrive pas à accéder à la représentation nationale.» Pour Montebourg, la seule méthode pour faire bouger le PS, c'est de le bousculer. «Sa méthode de rénovation consiste à jeter des pavés dans la mare», s'agace le bras droit de Martine Aubry, François Lamy. Autour de la première secrétaire, on revendique d'avoir imposé réellement le non-cumul des mandats au PS, et on refuse de recevoir des leçons.
Dans un parti si rétif à ses idées et qui a désigné comme candidat le plus social-démocrate des «impétrants», Montebourg, l'homme de la démondialisation, doit s'interroger sur sa place. «Que veut Arnaud? La réponse n'est pas claire» , explique un de ses amis. Se sent-il à l'aise au PS? Après un silence de réflexion, Thierry Mandon répond: «Je pense.» Mais les ennemis du président du conseil général de Saône-et-Loire en sont moins sûrs. «Il est en voie de chevènementisation. À terme, je le vois quitter le PS», estime un proche de François Hollande. «C'est une manière de me discréditer», réplique Montebourg, qui défend sa «fidélité» au PS. Et aussi à ses idées. «Je suis le porte-parole des centaines de milliers de Français qui se sentent écrasés par l'économie et je ferai en sorte qu'ils soient entendus.»
Montebourg a obtenu 17% des voix à la primaire. Pour faire vivre ses idées, il veut lancer son propre «mouvement politique» , qui devrait prendre forme en janvier. Et plus tard? Son avenir est ouvert, assure-t-il. «Ma liberté est totale. Tout m'est possible, y compris le retour à la vie professionnelle.» En juin 2012, il quittera l'Assemblée, puisqu'il ne sera pas candidat.

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