TOUT EST DIT

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lundi 28 novembre 2011

Bachelot : «Hollande est un homme sous influence»

Pour la ministre des Solidarités, Roselyne Bachelot, le PS a privilegié «l'intérêt électoraliste à l'intérêt du pays».

- Les sondages sont meilleurs pour le président de la République. Croyez-vous en sa réélection ?
Roselyne BACHELOT. - J'ai toujours été dans le camp de l'espoir. Les sondages récents éclairent un mouvement que j'observe depuis un moment. Des personnes, qui ne font pas partie des cercles de militants et sympathisants UMP, me disent à propos de Nicolas Sarkozy: «Heureusement qu'on l'a !» Ce mouvement n'a pas encore porté tous ses fruits.
À quoi ressemblera la campagne de Nicolas Sarkozy ?
Elle ressemblera à Nicolas Sarkozy ! Une campagne électorale, c'est d'abord celle d'un homme devant les Français. Nous serons à ses côtés pour mener cette campagne présidentielle. Avec quelques ministres, autour de Bru­no Le Maire, je m'implique déjà beaucoup dans le projet de l'UMP. Ce travail intellectuel est essentiel.
Comment mener une campagne électorale quand on ne peut rien promettre faute d'argent ?
C'est une erreur de penser qu'une bonne politique se fait uniquement avec de l'argent. Moi qui suis en responsabilité, je peux vous dire qu'on peut faire des économies. Dieu merci, nous avons des marges de manœuvre importantes !
Le mariage homosexuel pourrait-il figurer dans le programme présidentiel ?
Il y a vingt ans, j'étais un peu seule sur ce sujet. Maintenant, nous sommes plus nombreux. Il est important que s'expriment des musiques différentes.
Les clubs qui incarnent ces différentes sensibilités se multiplient à l'UMP. Est-ce une bonne ou une mauvaise chose ?
L'époque des «godillots» est terminée. On ne peut pas empêcher trois personnes de se mettre dans une salle et de fonder un club. J'ai un think-tank depuis dix ans. Mais je n'en fais pas une boutique électorale. À partir du moment où on fait de son club une machine de promotion personnelle, on ne réfléchit plus et ça n'a plus aucun intérêt.
Jean-François Copé tient-il bien la «boutique» UMP ?
Oui. Il n'y a jamais eu au­tant de conventions et de débats. Ce n'est pas évident de faire tourner un parti quand on est au pouvoir.
Que vous inspire le mot «assistanat»?
Je ne l'aime pas. Je préfère le terme de solidarité et celui d'assistance. L'assistanat est un système dévalorisant, qui ne reflète pas la réalité.
Que pensez-vous des difficultés entre Eva Joly et François Hollande ?
Les écologistes français prennent leurs racines à l'extrême gauche. Ils ne veulent gouverner que dans une logique de rapport de forces, et parfois même de destruction. En leur concédant ces soixante circonscriptions, le PS commet une faute d'analyse politique extrêmement grave: mettre au cœur de la représentation nationale un parti qui est contre nos institutions. Les socialistes ont privilégié l'intérêt électoraliste à l'intérêt du pays.
Quel jugement portez-vous sur le candidat socialiste ?
C'est un homme plein d'humour. Cela n'en ferait pas pour autant un bon président de la République, loin de là. Je crois que ses conseillers sont en train de le corseter. Dans les débats de la primaire, on sentait déjà qu'il était aux aguets, pour ne pas dire aux abois. Il me donne l'impression d'un homme sous influence. Et ses conseillers sont en train de tuer ce qui le rendait sympathique. Ils sont en train de tuer François Hollande.
Que pensez-vous de la guerre entre François Fillon et Rachida Dati à Paris  ?
J'ai toujours défendu Rachida face aux attaques dont elle a été l'objet. Tout ceci est triste. Il n'est pas illégitime qu'elle soit candidate à la candidature. La commission d'investiture tranchera et je ne doute pas qu'elle tranchera en faveur de François Fillon. Mais Rachida a tort de tirer contre son camp et d'utiliser des termes inacceptables pour parler du premier ministre. J'ai du mal à comprendre cette violence qui, d'ailleurs, détourne d'elle des gens qui étaient bien disposés à son égard. Elle n'est pas maltraitée, tout de même ! Ce n'est pas l'insulter que de dire qu'on lui a fait cadeau de la mairie du VIIe arrondissement. Rachida a eu beaucoup de chance en politique
François Fillon a-t-il le bon profil pour être ensuite maire de Paris ?
Oui ! Mais il est candidat aux législatives à Paris et les deux choses ne sont absolument pas liées.
Et l'avenir du premier ministre après 2012 ?
Je ne lis pas dans le marc de café. Ce que je peux dire, c'est mon indéfectible amitié pour François Fillon. Les choix politiques, contrairement à ce qu'on dit, sont d'abord des choix personnels.
A-t-il eu tort de ne pas organiser son propre courant ?
Il a un club, France.9, mais il est le premier ministre. Il ne peut pas être l'homme d'un clan.
Serez-vous candidate aux élections législatives dans le Maine-et-Loire ?
Je suis candidate à la candidature.

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