TOUT EST DIT

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dimanche 2 octobre 2011

Sortir grandi de la crise

« L'Europe, c'est une civilisation, c'est une famille, c'est une solidarité. Lorsqu'un membre de la famille éprouve des difficultés, les autres membres de la famille doivent se mobiliser pour l'aider. L'échec de la Grèce serait l'échec de toute l'Europe. Il n'y a pas d'autre alternative crédible. Oui, il y a une obligation morale de solidarité, mais il y a une obligation économique de solidarité. » Ces propos du Président de la République Nicolas Sarkozy, montrent que, aujourd'hui, aucun peuple européen ne peut seul, sortir vainqueur de la crise.

Réalisme et audace sont nécessaires pour réussir à transformer l'épreuve de la crise en une chance de fonder, sur des bases économiques solides et saines, l'Europe du XXIe siècle. Des solutions sont à inventer, des chemins nouveaux doivent être empruntés. Au lieu de se laisser gagner par la crainte, les Européens pourraient voir dans cette crise leur chance : celle de franchir une nouvelle étape dans la construction européenne. Une étape aussi décisive que celle que les pères fondateurs ont su réaliser au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

Ces hommes et ces femmes avaient une vision : la réconciliation des Européens pour panser les blessures des guerres et en éviter de nouvelles. Quelles sont les visions des Européens aujourd'hui ? Une Europe bouclier pour se protéger des coups des crises mondiales ? Une Europe ressource pour s'entraider quand l'un ou l'autre peuple traverse un mauvais moment ? Une Europe unie dans sa diversité pour propager les valeurs humanistes ? Une Europe dynamique capable de contribuer à définir des règles du jeu mondial équitables, respectueuses des peuples et des personnes ?

Toutes ces dimensions se complètent. Mais on voit qu'elles exigent des peuples européens dynamiques, confiants dans leur avenir, prêts à se mettre à l'ouvrage, curieux des nouveautés. La tâche des dirigeants européens est de rechercher avec audace ces nouveaux chemins et de tirer les conclusions du passé. En effet, les Européens ont construit une Europe économique mais ils ont délaissé sa construction politique. La crise s'est engouffrée dans cette faille. C'est donc au politique, soutenu par les peuples, de relever ce défi pour sortir de la crise.

En ces heures décisives où se joue l'avenir des Européens, chacun doit prendre conscience qu'il peut apporter sa pierre à l'édifice, que l'avenir de l'Europe ne se joue pas seulement entre les gouvernants mais avec la volonté de peuples conscients de leur responsabilité historique. Pleurer sur la crise est une chose, vouloir en sortir grandi en est une autre. C'est là que se joue notre avenir.

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