François Hollande, qui ne cesse de creuser l'écart sur ses concurrents à la primaire socialiste (les 9 et 16 octobre), selon un dernier sondage IFOP, a dressé la liste de ce qui changerait si en mai 2012 le président de la République était un socialiste après le basculement à gauche du Sénat.
Invité dimanche 2 octobre du
"Grand rendez-vous" Europe 1/iTELE/Le Parisien, le favori de la primaire a cité la réforme du statut du chef de l'Etat au nombre des réformes qui pourraient
aboutir dans ce cas puisqu'elle nécessite l'accord des deux Assemblées avant une réforme de la Constitution.
Il a ensuite cité la limitation du cumul des mandats. Selon, cette limitation devait
"concerner les députés et les sénateurs" et a fixé à
"2014" son application au moment
"des prochains scrutins locaux". "Si nous n'y parvenons pas", a-t-il dit, il y a une disposition dans le projet socialiste
qui prévoit cette limitation du cumul
"en 2012".
- Droit de vote des étrangers
Le député de Corrèze a cité également
"le droit de vote des étrangers aux élections locales", prévu aussi dans le projet PS, et a plaidé en faveur d'une
"réforme du Conseil constitutionnel, devenu la plus haute juridiction du pays".
Il a souligné que
"celui ou celle" qui remporterait la présidentielle devrait
"affronter une situation comme jamais nous avons connue", et prendre
"des décisions lourdes sans doute rapidement". "La crise sera toujours là, même si Nicolas Sarkozy est battu, la crise ne se sera pas évaporée. Deuxièmement (il y aura) un désordre européen qui n'aura pas été corrigé. troisièmement une croissance faible, peut-être encore plus faible que celle annoncée, un chômage élevé, des urgences nombreuses", a-t-il énuméré, en assurant s'y être
"préparé".
M. Hollande a assuré qu'il n'avait
"pas occulté la réalité", en rappelant
avoir déjà évoqué une hausse des prélèvements oligatoires,
"une évidence" à présent. A ses yeux, si un candidat à la présidentielle
"n'est pas prêt à dire la vérité aux Français, mieux vaut qu'il ne se présente pas".
- Indépendance de la justice
François Hollande a insisté en outre sur
"l'indépendance de la justice" et estimé que les procureurs devaient
être nommés
"sous les mêmes formes que les magistrats du siège".
Il s'est déclaré enfin favorable à ce que la proposition de loi de reconnaissance du génocide arménien adoptée à l'Assemblée nationale soit soumise au Sénat pour y
être votée définitivement.
Comme on lui demandait s'il était favorable à ce que la présidence de la commission des finances du Sénat soit attribuée à la droite, M. Hollande a renvoyé la responsabilité de cette décision à la nouvelle majorité de gauche de la Haute assemblée.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire