TOUT EST DIT

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dimanche 2 octobre 2011

Quand la Grèce aura fait défaut

Avant une quinzaine cruciale, les dirigeants de la zone euro s'activent pour contenir une faillite de la Grèce. Avec l'obsession d'éviter la contagion. 

La course contre la montre s’accélère pour sauver la zone euro. Après le vote allemand en faveur du plan de sauvetage de la Grèce, les dirigeants européens tentent de reprendre leur destin en main. Ce week-end, des représentants de l’Union européenne, de la Banque centrale européenne (BCE) et du Fonds monétaire international (FMI) sont à Athènes pour juger des efforts concrets que le pays met en place pour réduire son déficit. Demain, les ministres des Finances européens se réunissent pour plancher sur les nouveaux moyens d’intervention du Fonds européen de stabilité financière (FESF).
 En parallèle, la zone euro réfléchit à l’évolution de sa gouvernance. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel se retrouveront, a priori le week-end prochain, pour en parler. L’Europe entière a en ligne de mire le Conseil européen des 17 et 18 octobre pour annoncer des mesures fortes. En attendant, le président de la République a assuré vendredi qu’"il n’était pas question de laisser tomber la Grèce", en marge de sa rencontre avec le Premier ministre hellène, Georges Papandréou.

Le plan de sauvetage du 21 juillet ne suffira pas

Exit une faillite pure et simple. L’Europe prépare le "coup d’après". Elle sait que des efforts supplémentaires seront nécessaires. Tous les économistes s’accordent à dire que la Grèce est exsangue et que le plan de sauvetage du 21 juillet ne suffira pas à la remettre sur pied. "La Grèce est insolvable. Il faudrait diviser sa dette par deux pour lui redonner un peu de souffle", justifie Élie Cohen, économiste au CNRS. Un scénario que le ministre grec des Finances aurait envisagé en privé la semaine passée. Pour le moment, les politiques démentent cette option pour éviter une nouvelle panique. Ils s’en tiennent à l’accord du 21 juillet.
Mais le monde financier n’y croit pas et anticipe de nouvelles pertes, supérieures aux 21% qu’elles ont déjà passées. "Quel que soit le scénario grec, les banques françaises ont les moyens d’y faire face", assure toujours Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France. L’objectif est d’éviter à tout prix un défaut brutal qui plongerait le monde entier dans l’angoisse. Le souvenir de la faillite inattendue de la banque Lehman Brothers en 2008 et de ses conséquences a laissé des traces. "L’idée d’abandonner encore une partie de la dette grecque fait son chemin. Mais il faut prévoir avant des moyens illimités pour les autres pays et éviter une contagion", confie au JDD le dirigeant d’une banque française.
Le renforcement du FESF entretient cette option de "défaut organisé" mais pour soutenir en priorité l’Italie et l’Espagne. Cette semaine, les dirigeants européens réfléchissaient à augmenter sa taille et ses prérogatives. Les pays de la zone euro n’ayant pas de marge de manœuvre financière, le Fonds emprunterait à la BCE pour quadrupler sa taille. Ce schéma reviendrait à s’endetter pour régler la crise de la dette… Son rôle serait de racheter directement des dettes publiques sur les marchés pour soutenir les États. Injecter des fonds dans le capital des banques est aussi une piste envisagée. Le FESF agirait alors comme une banque publique paneuropéenne. Le duo avec la BCE permettrait de mettre en place une politique volontariste de soutien à l’économie comme la Banque centrale américaine, la Fed. L’extension des pouvoirs du FESF, si elle est acquise, devra être ratifiée par les parlements européens. Une nouvelle bataille politique se profile alors que 58% des Allemands se disent hostiles à ce projet.

2 commentaires:

lejournaldepersonne a dit…

Je ne paie pas !

Non... je ne m'en sors pas.
Si je gagne ma vie avec ça ?
NON. C'est pour cette raison que je suis venue vous voir monsieur le fondé de pouvoir... pour vous dire que je ne paye pas... que je ne paye plus... que je ne paierai plus.
Plus rien, ni pain, ni loyer, ni électricité...
Jusqu'à ce qu'on me prenne par la main
Et qu'on me conduise dans ma cellule
Puisqu'en prison... tout est gratuit
Quant à ma liberté de circuler...
Je crois que j'en ai fait le tour. Le cercle.
Les menottes, παρακαλώ !

http://www.lejournaldepersonne.com/2011/09/je-ne-paie-pas/

le quotidien a dit…

C'est excellent et en plus vous parlez le grec, et l'écrivez bien !
Moi qui suis à Athènes 6 mois par an, je vous prends donc pour un ami !!!!