TOUT EST DIT

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vendredi 21 octobre 2011

Abracadabrantesque

Les sondages réalisés depuis le sacre de François Hollande dimanche dernier se suivent et se ressemblent : 35 puis 39 % au premier tour pour le candidat socialiste, 62 puis 64 % au 2e tour. Le différentiel avec Nicolas Sarkozy serait donc de 24 à 28 % ce qui est abracadabrantesque. Pour remettre les choses en place il suffit de rappeler que l’écart du second tour oscille toujours entre 1 et 8 % depuis les débuts de la Ve République à l’exception du Chirac-Le Pen de 2002. Ces chiffres inouïs sont la conjonction de deux phénomènes. D’abord la surexposition massive des primaires socialistes à la télévision dont le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) n’a pris conscience qu’après coup, alors que l’on semblait baigner pendant un mois dans une France socialiste avec une télévision monocolore sans aucun contradicteur. Cela s’appelle tout simplement de la propagande et la série aurait dû s’intituler « les socialistes parlent aux socialistes ».Le deuxième phénomène est purement politique, c’est un rejet profond massif et souvent irrationnel de la personne du chef de l’Etat. On lui reproche tout à la fois ce qu’il a fait et ce qu’il n’a pas fait, son comportement et ses erreurs du début du quinquennat, sa fébrilité sur tous les terrains et l’absence de résultats en matière de chômage et de pouvoir d’achat. Les sondages ne sont pas un plébiscite de François Hollande mais un jeu de massacre contre Nicolas Sarkozy. Une partie de la droite déçue et du centre rejoint la gauche et le Front national dans cet exutoire « tout sauf Sarkozy ».

En sera-t-il de même dans six mois ? A l’épreuve des difficultés de la France et de l’Europe la statue du commandeur Hollande risque fort de se lézarder et son programme de devenir obsolète. Si dans le même temps l’actuel président réussit à éviter une catastrophe européenne il peut espérer revenir dans le match.

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