TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

dimanche 16 octobre 2011

2012 : comment Sarkozy va contre-attaquer

Le président-candidat devrait participer à une émission spéciale crise, sur TF1 et France 2, le lundi 24 octobre. 

La contre-offensive est prête. Nicolas Sarkozy et ses collaborateurs ont mis la main, vendredi dernier, aux derniers réglages de la riposte médiatique. À quelque cent quatre-vingts jours du premier tour de la présidentielle, le chef de l’État se réjouit enfin d’avoir un adversaire désigné. "On va pouvoir entrer dans le match comparatif avec le candidat socialiste", prévient-on à l’Élysée. Dans l’immédiat, le président candidat va continuer sa tournée en province. Mardi, il parlera à Nice d’emploi et de formation. Jeudi, il fêtera symboliquement le lancement du Grenelle de l’environnement en visitant l’entreprise Séché Environnement à Changé, en Mayenne. Dimanche enfin, il se rendra à Bruxelles pour un sommet européen crucial où Nicolas Sarkozy espère obtenir des Allemands des avancées décisives pour sortir de la crise financière qui secoue la zone euro.

"C'est la bonne fenêtre de tir"

Selon nos informations, le président candidat devrait ensuite parler à la télévision le lundi 24 octobre. Il a donné son feu vert pour participer à une "émission spéciale sur la crise". Le chef de l’État répondra depuis l’Élysée et pendant une heure aux questions d’Yves Calvi (France 2) et Jean-Pierre Pernaut (TF1). L’émission sera retransmise par TF1 et France 2. "Tout n’est pas encore ficelé. Mais c’est la bonne fenêtre de tir", dit-on à l’Élysée. Juste après le sommet de Bruxelles et à la veille de la fin de la présidence française du G20. Les chefs d’État des pays les plus puissants du monde se retrouveront à Cannes les 3 et 4 novembre. Nicolas Sarkozy a prévu dans la foulée de sa prestation télévisée d’effectuer une mini-tournée mondiale qui devrait le conduire notamment en Chine et aux États-Unis.
Avec cette émission de télévision, le président candidat va abattre une carte majeure. "Ce sera un exercice compliqué, anticipe-t-on à l’Élysée. Le Président devra être à la fois très pédagogue sur des sujets d’une grande complexité : l’Europe, les banques et les conséquences budgétaires passés et à venir pour les Français."
En panne dans les sondages, attaqué par les socialistes sur son bilan, Nicolas Sarkozy s’est placé volontairement en retrait depuis plusieurs mois. Ses dernières interventions à la télévision datent du mois de février. Le 27, il était intervenu pendant une dizaine de minutes pour justifier son mini-remaniement qu’il l’avait conduit à remplacer aux Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie par Alain Juppé et Brice Hortefeux à l’Intérieur par Claude Guéant. Le 10 février, il avait répondu sur TF1 aux questions de neuf Français. Depuis rien. Deux cent quarante jours de silence à part quelques points presse à l’étranger ou quelques images de ses déplacements en province. Contrairement à l’idée répandue, ce Président ne squatte plus la télévision matin, midi et soir. Tout un paradoxe au moment où les socialistes sont surexposés jusqu’à la saturation.

Le Président et Fillon divisés sur la primaire socialiste

L’exécutif voit s’achever la séquence socialiste avec soulagement. Nicolas Sarkozy et François Fillon se sont divisés sur le sujet de la primaire. Le premier a répété cette semaine qu’il était contre cette idée contraire, selon lui, "à l’esprit de la Constitution". Le second a jugé le procédé "moderne" et "inévitable"… en 2017. Une position partagée, comme le démontre un sondage Ifop pour le JDD, par 65 % des Français et 64% des sympathisants de l’UMP.
Lundi soir, François Fillon sera l’invité du 20 Heures de France 2. Pendant vingt minutes, il commentera les résultats de la primaire et préparera le terrain pour le Président en évoquant la crise. Tant à l’Élysée qu’à Matignon, on n’est pas mécontent de voir les antennes s’ouvrir à nouveau pour les responsables de la majorité. Lors des journées parlementaires de l’UMP, le député d’Indre-et-Loire Philippe Briand a eu ce mot : "Nous sortons enfin de la période d’occupation médiatique de la gauche!"

0 commentaires: