TOUT EST DIT

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jeudi 1 septembre 2011

La Grèce sous pression de ses créanciers, de l'UE et du FMI

Le ministre grec des Finances, Evangélos Vénizélos, a reconnu mercredi que les créanciers du pays, UE et FMI, faisaient pression pour réduire masse salariale et acquis sociaux et accélèrer les réformes structurelles du pays confronté à une interminable récession.
"La Troïka met sur la table très justement la question des réformes structurelles, et des mesures qui ouvrent le marché" à la concurrence, a déclaré le ministre sur la radio Real FM, rendant compte de la mission de contrôle des comptes grecs entamée lundi par la délégation tripartite des Banques centrales et de la Commission européenne et du Fonds monétaire international.
Le ministre a cité parmi les réformes prioritaires à mettre en oeuvre "l'établissement d'une grille salariale dans le secteur public, le marché du travail, l'ouverture des métiers à la concurrence, la fermeture et la restructuration des organismes publics".
Sous pression de ses créanciers, la Grèce légifère à marche forcée sur ces dossiers, mais selon tous les médias, la Troïka s'est plainte des retards pris par le pays dans l'application des réformes votées.
Le trio de hauts fonctionnaires a notamment réclamé la généralisation dans le secteur privé d'accords d'entreprises pour les négociations salariales, au détriment des accords de branche.
Ceci permettrait aux entreprises d'avoir les coudées franches pour régulariser les baisses de salaires qu'elles appliquent déjà à leurs salariés sur des bases individuelles, éventuellement d'en annoncer de nouvelles, et à terme de mesurer à quel point le pays a réellement fait baisser ses coûts de production depuis l'éclatement de la crise de la dette publique.
L'audit de la Troïka conditionne le versement, prévu cet automne, de la sixième tranche d'un premier prêt de 110 milliards d'euros accordé en mai 2010 au pays pour lui éviter la banqueroute, qui doit être suivi d'un deuxième plan d'aide adopté en juillet.
Mais les réformes destinées à renflouer les caisses de l'Etat sont loin d'être acceptées par la population.
Alors qu'un taux de TVA de 23% (au lieu de 13%) doit être appliqué à partir de jeudi à tout le secteur de la restauration en Grèce, suscitant une levée de boucliers du milieu, vital pour l'industrie touristique, M. Vénizélos a aussi mis en avant l'urgence pour le pays de réformer son "tragique et inique" système fiscal, plombé par une fraude généralisée.
Il s'est affirmé prêt à réduire ce taux de TVA à condition que le secteur de la restauration, quelque 210.000 entreprises, accepte une réforme de la perception de cette taxe pour mettre fin à sa "fraude colossale".
De leur côté, les représentants des restaurateurs grecs ont annoncé leur intention de cesser à partir de mercredi de reverser la TVA à l'Etat, dénonçant une mise à genou de leur secteur déjà affecté par la chute du niveau de vie dans le pays. L'augmentation de la TVA dans la restauration est censée rapporter 750 millions annuellement à l'Etat grec.

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