TOUT EST DIT

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mardi 19 juillet 2011

Les tergiversations de la zone euro sévèrement critiquées au FMI

Les dirigeants de la zone euro ont essuyé de sévères critiques dans le rapport annuel du Fonds monétaire international sur l'économie de la région, les Etats membres leur reprochant ouvertement de tergiverser face à la crise de la dette publique.
"Il y a un large accord sur ce qui s'est mal passé, mais pas de plan d'action cohérent pour la suite", ce qui peut conduire à "un dénouement aussi bien ordonné que désordonné, avec d'éventuelles répercussions transfontalières régionales et mondiales", a écrit le FMI dans ce rapport publié mardi.
"A condition que la crise dans la périphérie [de l'union monétaire, ndlr] soit contenue", on prévoit une "croissance modeste", a-t-il poursuivi, en référence à la crise en Grèce, au Portugal et en Irlande.
Mais "de graves problèmes dans la périphérie qui s'étendraient au centre bouleverseraient ce scénario, avec une issue tout à fait imprévisible et des effets de contagion considérablement plus importants" qu'actuellement, a prévenu l'institution de Washington.
"Dans le cadre de la zone euro, il est très difficile de prédire comment la contagion va fonctionner", a affirmé lors d'une conférence téléphonique Luc Everaert, directeur de la division zone euro au département Europe du FMI. "Il n'est pas facile de mesurer la confiance des investisseurs".
L'institution a relevé que le secteur financier du continent restait fragile.
"Le secteur bancaire de la zone euro montre encore des faiblesses", a jugé le Fonds, dans ce rapport écrit avant la publication vendredi des tests de résistance auxquels ont été soumis 90 établissements.
Le FMI s'est joint aux critiques adressées à ces tests. Ses économistes ont indiqué avoir "exprimé leurs inquiétudes sur le traitement incomplet des risques liés à la dette publique".
Les tests partaient en effet de l'hypothèse selon laquelle l'ensemble des pays de la zone euro allaient continuer à rembourser l'intégralité de leur dette à leurs créanciers. Or il est déjà admis, en Europe comme au FMI, que la Grèce n'en a pas les moyens.
Le rapport a été discuté lundi au conseil d'administration, où siègent les représentants de vingt-quatre Etats membres, dont cinq de la zone euro. Cette discussion, qui s'est tenue trois jours après la convocation pour jeudi d'un sommet de la zone euro, a été l'occasion d'inciter les Européens à agir vite et bien.
"Les administrateurs ont appelé à une approche globale et concertée pour résoudre efficacement la crise de la dette publique" et à "un effort plus cohérent à travers la zone euro pour rétablir la confiance des marchés", a rapporté le FMI dans un compte rendu de cette discussion.
Ils ont "souligné un certain nombre de mesures essentielles": augmenter la capacité financière du Fonds européen de stabilité financière (FESF), lui donner plus de souplesse dans son action, renforcer les fonds propres des banques, et préciser les projets pour la Grèce.
"Les administrateurs ont appelé à plus de clarté dans la conception de la participation du secteur privé" dans le cas des pays aidés par leurs partenaires européens, a indiqué le FMI. La Grèce serait la première concernée, selon des modalités qui restent à définir.
Au nom de ses collègues de la zone euro, l'administrateur français Ambroise Fayolle a défendu l'action européenne. "Les autorités réitèrent leur détermination à prendre toutes les mesures nécessaires pour préserver l'intégrité et la stabilité de la zone euro", a-t-il dit au conseil d'administration.

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