TOUT EST DIT

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lundi 27 juin 2011

La fierté d'être comme tout le monde

Cette année, la marche des « fiertés lesbiennes, gaies, bi et transsexuelles », plus communément connue sous son anglicisme de Gay Pride s'est faite très politique, hier à Paris. À dix mois de la présidentielle et à l'amorce de la campagne, le mot d'ordre de ce défilé 2011 était sans équivoque : « Pour l'égalité, en 2011 je marche, en 2012 je vote. » Une revendication qui trouvait un écho d'actualité dans l'adoption « historique », vendredi à New York, par le Sénat de l'État d'une loi reconnaissant le droit au mariage homosexuel. Une revendication qui serait aussi majoritairement acceptée désormais en France, à en croire un sondage publié hier dans Ouest France. Il serait certes facile d'ironiser sur le fait qu'il n'y a plus aujourd'hui que les homos qui veulent se marier ; ou de s'étonner de l'hostilité farouche des milieux les plus conservateurs face à cette demande de mariage - rituel emblématique s'il en est du conformisme bourgeois et de la morale bien pensante… Mais qu'après le droit à la différence, les gays en viennent à revendiquer celui à l'indifférence est non seulement logique - et signe quand même d'une tolérance grandissante - mais aussi normal. D'un point de vue non plus moral mais civique, la demande d'égalité exprimée hier - dans ce qu'elle peut avoir de plus pragmatique et quotidien - mérite d'être entendue et débattue par la classe politique. Mais dans le cadre d'un débat serein. Ni la gauche, ni la droite ne gagneraient à surjouer et singulariser ce débat de société. Surtout face à des personnes qui attendent précisément d'être considérées comme tout le monde. Ni plus, ni moins.

1 commentaires:

Anonyme a dit…

Il serait certes facile d'ironiser sur le fait qu'il n'y a plus aujourd'hui que les homos qui veulent se marier
mdrrrrrrrr