TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

lundi 27 juin 2011

Danger fratricide

La démocratie française va connaître une nouvelle avancée avec la primaire socialiste, qui va alimenter l’actualité politique pendant cent jours. Il faudra prendre toutes les précautions en matière de respect des opinions, notamment parmi les personnels communaux. Mais peut-être qu’un jour la droite aussi s’assiéra à la table de ce « casino des ambitions électorales » que raille François Fillon.

Le Parti socialiste s’impose une campagne à trois tours : le premier pour choisir un leader socialiste, le second pour s’imposer au premier tour entre le centre et la gauche de la gauche, le troisième pour tenter de battre Nicolas Sarkozy. Plusieurs millions de personnes se disent prêtes à voter.

Ce chiffre sera un premier indicateur. Mais ces primaires constituent en réalité un vrai danger pour la gauche.

Le PS part favori dans les sondages – une trentaine de points au premier tour – avec un président sortant dans le rôle du challenger. Mais depuis le retrait forcé de Dominique Strauss-Kahn, le jeu est ouvert. En dix-huit mois, François Hollande, qui vient de loin, souvent moqué, a réussi une spectaculaire percée. Il devance même la patronne du PS, Martine Aubry, avant qu’elle ne se déclare.

Le combat sera donc impitoyable. Déjà en 2007, une primaire, plus limitée, avait laissé des blessures vives. Elles ont empêché une campagne unitaire après la désignation de Ségolène Royal. L’été 2011 sera chaud. Les coups bas et les boules puantes risquent de venir de l’intérieur de la gauche. Elle devra compter sur Nicolas Sarkozy pour attiser les divisions idéologiques et personnelles.

Les socialistes peuvent poser sereinement des débats en leur sein. Ou bien s’entre-tuer pour arriver exsangues et divisés le 16 octobre sans pouvoir ensuite refaire leur unité. Avancée démocratique, ces primaires peuvent être une machine à perdre.

0 commentaires: