TOUT EST DIT

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samedi 18 juin 2011

La crise en question

Alors que Georges Papandreou procédait, hier, à un important remaniement de son gouvernement, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont affiché leur entente pour une solution rapide à la dette grecque, avec une participation volontaire des créanciers privés.
Quels besoins dans l'immédiat ?
L'urgence, pour la Grèce, est d'obtenir, d'ici à la fin du mois, le déblocage de la cinquième tranche du prêt initial de 110 milliards d'euros sur trois ans accordé au printemps 2010 par le FMI et la zone euro. Soit 12 milliards sans lesquels elle ne pourrait honorer ses remboursements de juillet. Mais la Grèce a aussi besoin d'un plan de sauvetage supplémentaire.

Pourquoi faut-il à nouveau sauver la Grèce ?
La révélation, fin 2009, du trucage de ses statistiques a fait apparaître que la Grèce avait accumulé des dettes colossales. L'aide du printemps 2010 devait lui éviter la faillite sans passer par les marchés. Mais ce scénario a échoué. Le déficit public de la Grèce baisse plus lentement qu'escompté, le pays est englué dans la récession et la défiance des investisseurs n'a fait que s'amplifier.

Qu'est-ce qui bloque dans les négociations ?
Le nouveau sauvetage devrait tourner autour de 100 milliards supplémentaires jusqu'en 2014 inclus. Mais la répartition reste à définir: une partie viendra des privatisations, une autre de nouveaux prêts du FMI et de l'UE, dont les modalités sont en discussion, et enfin des investisseurs privés (banques, assurances, fonds de pension...) qui ont prêté de l'argent à la Grèce. Il s'agit de «faire payer les banques», accusées d'avoir provoqué la crise.

Comment faire participer les créanciers privés ?
L'Allemagne a assuré, hier, que cela se ferait sur la base du volontariat. Les solutions sont possibles : - La restructuration pure et simple de la dette grecque. Les créanciers perdent une partie de l'argent prêté. Cette solution est écartée par les Européens. - Le rééchelonnement de la dette. C'est la solution préférée par Berlin. Les créanciers sont remboursés plus tard que prévu. - Le «rollover». Les créanciers s'engagent, s'ils le souhaitent, à racheter des obligations grecques lorsque celles qu'ils possèdent arrivent à échéance, c'est-à-dire qu'elles ne coupent pas les vivres à Athènes.

Quelle solution tient la corde pour éviter la contagion ?
La BCE ne veut pas de défaut de paiement, car cela ouvrirait la porte à un effondrement du système bancaire grec, avec des répercussions pour les banques allemandes et françaises. Surtout, la contagion de la crise, jusqu'ici endiguée, risquerait de reprendre, menaçant des pays comme l'Espagne ou l'Italie. Du coup, la seule option acceptable pour la BCE, Bruxelles et Paris est un «rollover». La Commission veut conclure un accord global d'ici le 11 juillet.

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