TOUT EST DIT

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vendredi 20 mai 2011

Le FMI change de directeur, pas de direction

C'est une page particulière du Fonds monétaire international qui a commencé à se tourner, hier. En annonçant sa démission, Dominique Strauss-Kahn a officialisé une décision rendue inévitable depuis ce week-end. Cette sortie achève, de façon rocambolesque, un mandat débuté de manière tout aussi surprenante. En 2007, celui qui était déjà considéré comme le principal espoir du Parti socialiste avait en effet été soutenu… par son principal adversaire de droite. Nicolas Sarkozy ayant vu là une belle occasion de déstabiliser la gauche et d'éloigner temporairement son concurrent. Un choix qui s'est avéré, quoi qu'il en soit, plutôt positif pour l'institution financière. DSK a fait un sans faute - sur le plan de sa gouvernance du moins - redonnant une légitimité à un organisme passablement discrédité et apparaissant même comme le principal sauveur de l'économie mondiale depuis la crise de 2008. En France, le FMI a même vu son blason doublement redoré, par un mélange de fierté chauvine et le souci, au PS, d'adoucir au maximum l'image ultralibérale associée au fonds. Mais aujourd'hui, les conditions du départ de DSK fragilisent les prétentions européennes à conserver une fois encore la direction de l'institution, face aux pressions croissantes des pays émergents. L'essentiel est cependant moins la nationalité de son futur directeur que la nature des mesures qui seront prises. Si la politique d'ajustement structurel forcené a été un peu assouplie, la logique des plans d'austérité demeure. Et rien n'indique qu'elle changera. C'est pourtant cela qui importe le plus aux peuples qui les subissent.

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