TOUT EST DIT

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mercredi 18 mai 2011

DSK, la preuve par les images

Sous Voltaire, l’équation de l’inquisiteur se trouvait ainsi posée : “Donnez-moi dix lignes d’un homme, et je le fais pendre !”. Aujourd’hui, par la grâce du progrès, quelques images suffisent. Offrant le suspect DSK en pâture aux caméras du monde, la justice américaine a précipité sa perte. Le voici condamné sans appel quand bien même, dans six mois, un verdict viendrait à l’acquitter. Des blagues crapoteuses envahissent la blogosphère, nouvel espace de libre ragot. La vérité, souvent, se nourrit de nuances, mais pas le chasseur de buzz. Sur tous les continents, la presse à scandale se régale abondamment. Le patron du FMI, hier encore loué pour ses compétences, devient un ignoble “pervers”. Des psychiatres, déjà, analysent son cas. Un Dutroux sommeillait chez cet économiste distingué. La preuve ? Il croupit dans la pire prison de New York, parmi les assassins. Et puis sa mine hagarde, déconfite, entre le commissariat et le tribunal…

Qu’importe, alors, si seule la version de l’accusation arrive à nos oreilles. Le débat contradictoire, précieux acquis démocratique, semble un “chichi procédural” presque inutile. La culpabilité de Dominique Strauss-Kahn, démontrée nulle part, a été montrée partout. Ne pas y croire revient à nier l’évidence médiatique. Quiconque ose brandir la “présomption d’innocence” passe maintenant pour un fieffé hypocrite. L’empêcheur de lyncher en rond bafoue les droits de la victime et s’applique à “couvrir” un notable. Comme jadis à Bruay-en-Artois…

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