TOUT EST DIT

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mercredi 18 mai 2011

Affaire DSK : la presse anglo-saxonne s'attaque à la culture française du secret

Le visage défait du directeur général du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn"fascinée par ses séducteurs politiques", et de ses lois défendant la vie privée s'affiche encore à la une des journaux du monde entier. Particulièrement sévère, la presse anglo-saxonne met en lumière la responsabilité de la France dans ce scandale, 
 
Pour le journal britannique de centre gauche The Guardian, cette nouvelle affaire de mœurs soulève "la question gênante dans les médias français et la politique de deux monde parallèles : ce qui est imprimé, et ce qu'il y a derrière ; les commérages, et ce qui doit rester officiellement les non-dits."
CARICATURE DU "SOCIALISTE CHAMPAGNE"

Décrit par The Guardian comme "courtois, bronzé en permanence et jamais à court d'argent" Dominique Strauss-Kahn est perçu par la presse britannique comme la caricature du "socialiste champagne". Le quotidien rappelle aussi "que toute la classe politique et les médias savaient que sa relation aux femmes était le talon d'achille de Strauss-Kahn". Mais le silence "complice" sur cet aspect de la vie privé du socialiste prouve qu'en France, "une réputation d'homme à femmes ne constitue pas un obstacle pour réussir en politique, en fait c'est tout le contraire."
Plus incisif, le tabloïd conservateur Daily Mail titre quant à lui : "Un satyre sexuel, une conspiration du silence, voila pourquoi on ne doit JAMAIS avoir de lois sur la vie privée comme en France". Dans cet article, le journaliste s'emporte contre cette "loi du silence", et affirme que "si M. Strauss-Kahn avait été anglais ou américain, son appétit sexuel apparemment gargantuesque aurait été évoqué par la presse."
LA CULTURE DU SECRET

Sous le titre "Les questions que posent la loi du silence", le New York Times s'interroge sur la "complicité" des Français dans ce genre d'affaire, qui préfèrent fermer les yeux sur la vie privée des politiciens. Citant le proverbe "pour vivre heureux, vivons caché", le journal américain retrace les scandales de mœurs que la France a tolérés.
De la fille cachée de Mitterrand à la séparation – tenue secrète pendant la campagne de 2007 – de François Hollande et Ségolène Royal, le quotidien rappelle aussi qu'au moment de l'affaire Lewinsky, des hommes et femmes politiques français comme Christine Boutin avaient soutenu Bill Clinton, affirmant que cette affaire "prouvait qu'il était en bonne santé". Le journaliste conclut d'ailleurs qu'en France, "un homme politique qui révèle ses prouesses sexuelles prouve sa vigueur, et montre qu'il est pleinement capable de diriger le pays."
Si le Times reconnaît que "les Britanniques peuvent être trop prudes concernant le sexe", l'affaire montre, selon le journal, "que la fascination des Français pour les séducteurs politiques peut au moins être également de mauvais conseil". Pour conclure, le Times estime que ce scandale constitue "la mise en accusation d'un macho, de la culture politique française du secret qui considère que courir après les femmes fait tout simplement partie d'une longue tradition française : liberté, égalité, infidélité."

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