dimanche 3 avril 2011
Mafiosa
Depuis la victoire du Front national aux élections cantonales, analystes et politologues s'interrogent sur les raisons qui poussent une bonne partie de nos compatriotes à s'abstenir ou à voter pour ce parti populiste. Il y a pourtant une raison simple au discrédit actuel de la politique et cela s'appelle tout simplement la morale politique. Quand, dans le département des Bouches-du-Rhône, le socialiste Jean-Noël Guérini, dont le frère est en prison et dont le comportement a été dénoncé par un rapport accablant de son camarade du PS Arnaud Montebourg, est réélu en triomphe à la présidence du conseil général, on croit rêver. Dans l'urne, pas un bulletin blanc ou nul. Pas une seule candidature alternative ne serait-ce que pour l'honneur. Certes Monsieur Guérini nous rappelle à juste titre qu'il n'existe pas de « délit de fraternité », il est à ce jour présumé innocent puisqu'il n'est pas poursuivi dans les affaires de son frère, mais peut-on pour autant considérer qu'il honore la politique ? L'élection par ses pairs est démocratique mais ce n'est pas un brevet de probité, l'omerta par peur ou par intérêt n'est pas un signe de civisme. On pense à Mafiosa cette série de Canal + qui se passe heureusement en Corse, pas à Marseille ! La direction du PS, sous l'impulsion de Martine Aubry, a dépêché un ancien ministre intègre, Alain Richard, pour enquêter sur place, et son rapport est attendu avec impatience. Une question pour terminer à tous les candidats à la primaire socialiste : faut-il suivre l'exemple marseillais pour redonner l'envie de la politique ?
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