TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

samedi 2 avril 2011

L'heure de vérité en Côte d'Ivoire

La Côte d'Ivoire était plongée hier soir dans une situation aussi confuse que violente, balançant entre le risque d'une guerre civile, toujours possible, et l'espoir d'une libération qu'il restait à transformer. Quelle que soit l'issue de l'assaut final contre Laurent Gbagbo et de la bataille d'Abidjan, un autocrate est en train de tomber. Luttant pour repousser la fin de son règne avec le même acharnement qu'il a mis à s'accrocher à son trône maculé de sang, à réprimer, diviser et enfoncer le pays dans le marasme. Comparaison n'est pas raison mais on est tenté d'avancer des similitudes avec les révolutions arabes au sens où le peuple, d'une certaine façon, a pris son destin en main. En Afrique noire aussi, un régime autoritaire s'est effondré plus vite qu'on l'imaginait. Et ici aussi, la peur, propagée par un pouvoir qui brutalise la population et dilapide les richesses, a changé de camp. Les forces républicaines voulaient en finir avec une situation surréaliste et inique dès lors que les urnes avaient choisi. Gbagbo, quatre mois durant, a nié le suffrage universel. Muré en son palais, il a refusé d'abdiquer avec une obstination suicidaire. Autour de lui, les rats ont quitté le navire. Gendarmes et policiers ont rallié Alassane Ouattara. Lui seul incarne la légalité, la légitimité populaire. Il a reçu l'onction d'une communauté internationale qu'on a peut-être critiquée un peu rapidement. Les forces pro-Ouattara ont été saluées pour leur professionnalisme dans la prise éclair d'Abidjan. Or, il a bien fallu qu'elles soient conseillées, entraînées... Nul ne sait ce que le régime aux abois du « Néron ivoirien » réservait. On sait juste de quel cynisme aveugle il était capable...

0 commentaires: