TOUT EST DIT

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vendredi 11 mars 2011

Laisser faire, laisser mourir

La situation des rebelles en Libye est extrêmement précaire : loin de céder le pouvoir comme Ben Ali et Moubarak, le colonel Kadhafi s’accroche, et tue sa population. Le tyran fou s’appuie sur son argent, ses avions, ses tanks, face à une population très peu armée et entraînée. Devant ce drame, l’Occident regarde et compte les points. Les déclarations courageuses de Nicolas Sarkozy, d’Alain Juppé et des dirigeants britanniques n’ont eu jusqu’à présent aucune suite concrète. On se croirait revenu à l’époque où le ministre des Affaires étrangères de François Mitterrand déclarait à propos de l’état de siège décrété par le général Jaruzelski en Pologne « Surtout ne rien faire » !
Pourtant, l’idée d’une zone d’exclusion aérienne pour empêcher les avions libyens de décoller a été utilisée dans le passé avec un certain succès au Kurdistan et en Bosnie. C’est difficile à faire techniquement mais c’est possible : face aux obstacles politiques à l’ONU, il faudrait toute la puissance diplomatique des Etats-Unis, de l’Europe et de l’Afrique, soutenue par les opinions publiques, pour y parvenir. Sinon plane le spectre terrible de la non-intervention des grandes démocraties pendant la guerre d’Espagne. Faudra-t-il attendre un nouveau Guernica, un bombardement massif de civils avec des milliers de morts pour hâter le processus ? Le dictateur Kadhafi tue pour l’instant à petites doses et se présente comme le rempart face au terrorisme international ; il est vrai que le terrorisme n’a jamais cessé d’être sa spécialité.

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