"La menace, c'est L'Iran", a déclaré, samedi 20 novembre, à Lisbonne, le président Nicolas Sarkozy. A l'issue du sommet que l'OTAN tenait dans la capitale portugaise, le président français a clairement désigné Téhéran comme le pays qui menace le plus les pays de l'Alliance et a justifié de ce fait le projet de bouclier antimissile de l'Alliance, approuvé la veille. Le texte adopté vendredi ne mentionnait aucune menace précise, pour satisfaire notamment la Turquie, qui refusait toute allusion à l'Iran ou au Moyen-Orient.
Le président a répété par ailleurs que l'approbation par Paris du projet de bouclier ne changerait rien au maintien de la dissuasion nucléaire française, ni à ses propres projets militaires. Elle compte d'ailleurs disposer d'ici à 2020 d'un satellite national d'alerte précoce qui pourra être "articulé" avec le système antimissile de l'OTAN.
Quant au coût estimé du projet, compris dans une fourchette – large – de 80 à 150 millions d'euros, il n'assèchera pas les budgets européens de la défense, assure le président. Et la France maintiendra ses budgets militaires : "377 milliards sur 10 ans".
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