TOUT EST DIT

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ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

vendredi 1 octobre 2010


Vroum, vroum...


La Dino Ferrari de Danny Wilde a fait un dernier départ sur les chapeaux de roue et Tony Curtis a disparu du paysage. Reste derrière lui le vrombissement puissant et tranquille du V12, en gage d'éternité. Les belles Italiennes ont cet avantage sur les humains : elles, elles ne meurent jamais. Comme les Aston Martin de James Bond. Et comme toutes leurs rivales allemandes, anglaises, coréennes, japonaises, espagnoles ou françaises. Toutes partagent ce privilège de résister au temps et ce n'est pas le moindre des atouts de leur inaltérable séduction.




A la veille de l'ouverture du Mondial de Paris, l'automobile revient de loin. Elle a survécu au vingtième siècle qui l'a vue tour à tour triompher et être mise en accusation, perpétuelle conquérante ambivalente. Ne véhicule-t-elle pas à la fois le rêve et la mort, la légèreté et le danger, la griserie et la peur, les horizons et la pollution ?


Elle a réussi à dépasser plusieurs crises économiques, mais cette fois la raréfaction du pétrole et le réchauffement de la planète semblaient la condamner. On l'expulse des centres villes et on piège sa vitesse sur les autoroutes, pour les meilleures des causes, la sécurité, la santé, l'environnement. Et voilà que la planète entière la désigne comme la responsable de ses maux. Tout un secteur industriel a retenu son souffle dans l'attente d'un inéluctable déclin que les poussives commandes européennes semblaient avoir enclenché mais que l'accélération des marchés asiatiques sont en train de conjurer.


Si les justes appels à l'urgence écologique n'ont pas fait taire le ronronnement rassurant des moteurs, c'est qu'au-delà de la beauté des mécaniques et la ligne irrésistible des carrosseries, il matérialise la liberté. Cruelle contradiction...


Alors le message est simple, et trouve son chemin par une déviation. Le mal, ce ne serait pas l'auto, seulement son carburant. Dans ce vingt et unième siècle de toutes les mutations, la voiture sera propre ou ne sera pas. Renault joue banco sur l'électrique. PSA parie sur les hybrides. Des compromis à l'image d'une civilisation qui cherche à concilier l'héritage d'un monde ancien et les impératifs d'un monde nouveau, dans l'espoir fou de conjurer les périls et les espoirs de la fin d'une époque.
A la fois berceau vert, terre historique pour l'industrie automobile et région natale du sextuple champion du monde des rallyes, l'Alsace va vibrer de toutes ces passions à la fois. Au rythme de la pulsation des spéciales, la foule qui se massera le long des petites routes vosgiennes pour acclamer l'enfant du pays, Sébastien Loeb, oubliera, le temps d'un week-end, le compte à rebours obsédant de notre temps pour l'excitation des chronos immédiats et la fascination des dérapages contrôlés. Allez, affolons les compte-tours !

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