TOUT EST DIT

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vendredi 1 octobre 2010

Charpak, un modèle républicain

Le Prix Nobel de physique brillait d’abord par son humilité. Jusqu’à qualifier de “bricolage” l’invention qui lui valut la plus haute distinction ! Sa “chambre multifils” de détection des particules, à l’entendre, ne méritait pas tant d’honneurs. À la tour d’ivoire où se réfugient souvent les esprits supérieurs, Georges Charpak préférait les salles de classe primaire. L’atypique savant se voulait aussi “passeur de sciences” et s’efforçait de transmettre sa passion aux enfants. D’une manière générale, se mettre au niveau de ses interlocuteurs (étudiants ou journalistes) lui paraissait naturel. Sa soif de “vulgarisation”, que nombre de ses pairs tiennent pour un gros mot, le distinguait entre tous.

L’humanité du personnage doit sans doute beaucoup à son histoire personnelle. Celle d’un petit juif Polonais débarquant à Paris vers l’âge de sept ans. Il y aura ensuite la Résistance, le camp de Dachau, puis sa naturalisation en 1946. Pur produit de l’école républicaine, ce fils d’immigrés n’était pas un ingrat. Il tenait la France pour “un pays merveilleux, permettant à tous un accès au savoir”.

À condition de vouloir apprendre. On dirait que le respect des maîtres, ces temps-ci, se perd un peu…

La noble figure de Georges Charpak croule aujourd’hui sous les hommages. Puisse-t-elle ne pas appartenir à un passé définitivement révolu.

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