TOUT EST DIT

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vendredi 1 octobre 2010

Auto : Nicolas Sarkozy dénonce toujours les délocalisations

Après avoir aidé les constructeurs français au plus fort de la crise, le chef de l'Etat s'indigne qu'ils n'aient pas commencé à rapatrier certaines productions dans l'Hexagone.

Un an et demi après avoir débloqué 3 milliards d'euros en faveur de Renault et autant pour PSA, Nicolas Sarkozy admet mal que les voitures présentées sur leurs stands respectifs ne soient pas toute estampillées « made in France ». « Créer des usines pour gagner des parts de marché, formidable. Mais fabriquer à l'étranger pour vendre en France, non (...) je ne suis pas enthousiaste qu'on construise en Turquie des véhicules qu'on vend ensuite en France », a t-il indiqué aux patrons des deux groupes, Carlos Ghosn et Philippe Varin, ce vendredi à l'issue d'une visite au Mondial de Paris.

Faute de répondre aux interrogations des PDG (Philippe Varin avait rappelé la veille que le coût du travail en France était devenu supérieur à celui de l'Allemagne, et que l'Espagne bénéficiait d'un différentiel de 30 % par rapport à l'Hexagone), le chef de l'Etat a enfourché le cheval de bataille des délocalisations. Car d'ores et déjà, le groupe Renault, avec Dacia et Samsung, ne fabrique plus en France que 25 % de ses voitures, tandis que PSA en réalise 39 %. Et le mouvement n'est pas près de s'enrayer, à en croire leurs projets en Espagne, au Maroc ou en Chine par exemple. Selon les cas, il s'agit de produire à l'étranger tantôt pour servir des marchés éloignés (Chine, Amérique latine...), tantôt pour compenser ce que les constructeurs appellent « la lente décroissance de compétitivité de l'industrie française en général ».

Adepte du donnant-donnant, le chef de l'Etat a transmis un message implicite : la France a investi dans la filière, l'a aidée au moment le plus critique et a réformé la taxe professionnelle... il faut en contre-partie laisser l'assemblage en France.

Au-delà de ces pressions, le discours était surtout teinté d'autosatisfaction, jugeait vendredi un participant à la table ronde, durant laquelle seuls des représentants de l'industrie française (le CCFA, Michelin, Venturi,...) étaient conviés à la tribune. Sans la prime à la casse, « un triomphe » copié dans la plupart des pays d'Europe, sans le bonus-malus, qui a fonctionné en résonance avec la première, l'industrie auto serait moins vaillante aujourd'hui, a ajouté Nicolas Sarkozy.

Seule petite avancée dans ce discours: les futures bornes de recharge pour les voitures électriques. Le Président a proposé que l'Etat paye la moitié des 75.000 points de recharge publics (voiries, parkings) prévus d'ici à 2015 par le gouvernement. L'énorme majorité (environ 900.000 prises) serait laissée au secteur privé (immeubles, entreprises...)

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