TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

vendredi 1 octobre 2010

Quand Jean-Pierre Raffarin critique François Fillon

Les cotes de confiance de Nicolas Sarkozy et de François Fillon à la fin du mois de septembre sont au plus bas depuis juin 2007, avec respectivement quatre points en moins (à 26 %) pour le premier et trois points en moins pour le second (à 34 %), dans le baromètre mensuel du Figaro Magazine. C'est le moment choisi par Jean-Pierre Raffarin, ancien premier ministre, pour critiquer la droitisation, les effets d'affichage et se démarquer de François Fillon. Le sénateur UMP estime dans un entretien à Libération (édition abonnés) que François Fillon n'a pas fait "le même métier" que lui à Matignon.
"APAISER LA DÉMOCRATIE FRANÇAISE"

M. Raffarin relativise la "sévérité" de M. Fillon à l'égard de son bilan à Matignon sous la présidence Chirac, de 2002 à 2005 : "C'est la règle du jeu. Les prédécesseurs sont insuffisants et les successeurs ambitieux : un classique." Il expose ensuite sa vision du prochain gouvernement : "Je vois d'abord un président entouré de ministres plus forts qu'aujourd'hui, ils doivent eux aussi incarner une politique […] Quant au premier ministre […], sa priorité de chef de la majorité doit être d'apaiser la démocratie française, la violence du débat politique est inacceptable", ajoute le sénateur de la Vienne.

Annoncer un remaniement plusieurs mois à l'avance, n'était-ce pas une erreur ? "C'est la conséquence d'une lecture paradoxale de la Ve République par Nicolas Sarkozy. En fixant cette échéance il se place en maître du calendrier. Mais dès lors qu'il l'annonce, il se met sous la pression des autres. Pour qu'une décision reste personnelle, il ne faut pas qu'elle soit mise aux enchères", estime l'ancien chef du gouvernement. Il considère par ailleurs que le président élu en 2012 "devra choisir" entre "un retour à la pratique traditionnelle de la Ve République" ou une "VIe République avec un système de leadership à la française". "Une adaptation institutionnelle est maintenant nécessaire. Entre l'autorité et l'écoute, il faut trouver le bon équilibre", selon M. Raffarin.

0 commentaires: