TOUT EST DIT

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dimanche 18 juillet 2010

Sida: l’espoir, enfin

La 18e conférence internationale s’ouvre dimanche à Vienne. De nouvelles avancées vont être dévoilées.

Dépistage proposé à tous ceux qui le veulent, traitement simplifié administré plus tôt: la 18e Conférence internationale sur le sida, qui s’ouvre dimanche à Vienne, va débattre de ces nouvelles pistes prometteuses. Le grand raout planétaire organisé par l’IAS, une société scientifique internationale, accueille jusqu’au 23 juillet plus de 20.000 personnes: chercheurs, médecins, membres d’associations. Au cœur des discussions, le respect des droits de l’homme – accès égal aux soins de santé et à la prévention, non-discrimination. Pour les organisateurs, c’est le fondement d’une réponse adéquate à la pandémie. "Ce sera la conférence des sans-voix", résume le directeur exécutif de l’Onusida Michel Sidibé.
Traiter même des gens qui n’en ont pas besoin

Selon lui, il faut faciliter l’accès au traitement en privilégiant des traitements "plus intelligents, meilleurs et moins toxiques" et un système de distribution plus simple et moins coûteux. Une révolution susceptible, d’après l’agence de l’ONU, de réduire de 1 million par an les nouvelles infections et d’éviter 10 millions de décès d’ici à 2025. A Vienne, il sera donc également question de la généralisation d’un dépistage généralisé et d’un traitement proposé pour tous les séropositifs, même si leur niveau d’infection est très bas. "Il s’agit de traiter même des gens qui n’en ont pas besoin, pour réduire la quantité de virus en circulation", explique Jean-François Delfraissy, directeur de l’Agence française de recherches sur le sida (ANRS). Le traitement des uns jouerait un rôle préventif pour les autres. La prévention sera également au centre des débats.

" On ne peut pas se focaliser seulement sur l’utilisation du préservatif, ajoute Jean-François Delfraissy. Il faut généraliser la circoncision, qui protège partiellement les hommes, et les gels microbicides qui pourraient être utilisés par les hommes." Si ces pratiques sont adoptées, l’OMS estime que la pandémie pourrait être éradiquée d’ici à 2050. Il y a longtemps que la communauté des chercheurs n’a pas été "aussi optimiste", relève un virologue américain interrogé par l’Agence France Presse. "Il n’est plus improbable que nous parvenions un jour à éradiquer le virus", assure en écho le Pr Delfraissy.

Côté recherche, aucune avancée spectaculaire n’est à attendre sur la question du vaccin, mais des annonces sur d’autres points sont espérées. "La recherche se poursuit de façon très, très active", ajoute Jean-François Delfraissy, un peu inquiet devant la difficulté à trouver des financements.
Crise financière et lassitude des donneurs aidant, la question des financements sera à l’ordre du jour. Il faudrait, cette année, 25 milliards de dollars pour lutter contre la pandémie dans les pays pauvres, et il manque à ce jour 11,3 milliards, selon une analyse publiée dans la revue américaine Science. Inquiet, Bill Gates, coprésident de la fondation Bill & Melinda Gates, qui sera présent dans la capitale autrichienne, estime qu’il convient "d’optimiser les fonds existants" et de "concentrer les efforts de prévention là où ils ont le plus d’impact".

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