La chancelière allemande Angela Merkel a estimé dimanche que la zone euro n'avait fait que "gagner du temps" avec les plans d'aide à la Grèce et celui pour éviter la contagion à d'autres pays en difficulté. Selon elle, les vrais problèmes - les disparités économiques entre les Etats membres et leur endettement - restent à régler.
"Tous ce que nous avons fait avec (ces plans), c'est gagner du temps pour que les disparités en termes de compétitivité et d'écarts de déficits entre les pays de la zone euro soient réglés", a déclaré Mme Merkel lors d'un discours à l'occasion du congrès de la confédération syndicale allemande (DFB). "Ce qui est arrivé en Grèce est complètement inadmissible : que pendant des années on puisse falsifier ses statistiques" officielles, a-t-elle dénoncé. "Mais c'est également un fait que la spéculation (qui a fait chuter l'euro) n'a été et n'est possible que parce qu'il y a d'énormes disparités dans la solidité économique et dans l'endettement respectif des états membres de la zone euro", a-t-elle ajouté.
Samedi, la chancelière avait averti, dans un entretien au quotidien Süddeutsche Zeitung, que pour redresser ses finances publiques, l'Allemagne devrait faire "des choix très difficiles". Vendredi, à l'occasion de la rencontre oecuménique annuelle entre les catholiques et les protestants allemands, Mme Merkel avait même estimé que les Allemands "ne pouvaient pas vivre indéfiniment au-dessus de leurs moyens".
L'Union européenne a dû mettre sur pied un dispositif d'aide à la Grèce de 110 milliards d'euros sur trois ans associant les Etats européens et le Fonds monétaire international. Ce plan a été suivi le week-end dernier d'un second à hauteur de 750 milliards d'euros à destination de la zone euro, afin d'éviter une contagion de la crise grecque à d'autres Etats en difficulté. En contrepartie de ce plan, un renforcement des mesures de surveillance des budgets par la Commission européenne est actuellement en négociation.
dimanche 16 mai 2010
Pour Merkel, l'Europe ne fait que "gagner du temps"
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1 commentaires:
En refusant la taxe sur les transactions financières Madame Merkel pense plus aux libéraux du FDP qu' aux intérets des Européens.
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