TOUT EST DIT

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mardi 16 mars 2010

Pourquoi n'avez-vous pas voté aux régionales?

Plus d'un électeur sur deux a boudé les urnes dimanche pour le premier tour des élections régionales. Un record pour ce type de scrutin. Et vous, avez-vous voté?
Moins d'un électeur sur deux s'est rendu aux urnes dimanche pour le premier tour des élections régionales. Avec 53,65% contre 39% en 2004, l'abstention est le grand vainqueur du scrutin. Pourquoi ce faible niveau de participation ?
Vote sanction?

S'agit-il d'une abstention-sanction contre Sarkozy, comme aux dernières municipales ? C'est en tout cas l'interprétation du bloc de gauche, qui a remporté 53,46% des voix. Jean-Luc Mélenchon (PG), le leader du Front de Gauche a même vu dans l'abstention forte une "insurrection civique". De fait, en Alsace, l'une des deux régions que la droite avait gardées aux régionales de 2004, l'abstention atteint 57,5%...

Mais pour François Fillon, pas question de "tirer un enseignement national du scrutin", justement en raison de la faible mobilisation. Le ministre de l'Education, Xavier Darcos, réfute lui aussi la thèse d'une abstention-sanction : "Quand on veut protester, on vote contre, on ne reste pas chez soi", a-t-il dit sur France Info. Il préfère mettre l'abstention massive sur le compte des exécutifs sortants "qui n'ont pas su passionner pour les questions régionales". Même son de cloche de la part de Brice Hortefeux: selon le ministre de l'Intérieur, la forte abstention "prouve en outre que la majorité de nos concitoyens n'a pas été convaincue par l'action des conseils régionaux".

Et si la vraie raison était tout simplement une indifférence envers les régions et les enjeux des élections. Bruno Jeanbart, de Opinionway, avait évoqué le "sentiment d'une certaine inutilité du vote". "Le président de région est moins perçu comme un politique que comme un administratif", avait-il dit, ajoutant que peu de personnes connaissent les compétences des régions. "C'est l'absence d'enjeu fort et clair dans cette élection qui a pour conséquence de tirer le débat vers le bas et de le ramener à des questions de personnes", expliquait début mars Brice Teinturier (Sofres).
Défiance vis à vis du pouvoir politique?

Dans tous les cas, l'abstention "traduit une défiance profonde à l'égard du pouvoir politique, quelle que soit sa couleur (...). Ce fut une élection de rejet, pas de projet", selon Jean-Francis Pécresse des Echos. Philippe Palat, de Midi Libre, y voit lui aussi un symptôme de "la lancinante décrédibilisation de la classe politique qui, manoeuvrière et individualiste, n'en finit plus de décevoir".

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