TOUT EST DIT

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mercredi 24 mars 2010

A peine nommé, Georges Tron se retrouve dans la tourmente

On connaissait le "Gaymard", unité de mesure correspondant à 600 m2 et maintenant, voilà le "Tron", correspondant à un loyer de 1 200 euros pour 118 m2. Georges Tron, le nouveau secrétaire d'Etat à la fonction publique, n'aura guère été long à monter au créneau pour tenter de tordre le cou à la rumeur et contester les informations du Canard enchaîné. Dans son édition de mercredi, l'hebdomadaire satirique rapporte que le député UMP de l'Essonne entré lundi au gouvernement continue de louer dans le 15e arrondissement un appartement HLM de 118 mètres carrés pour 1 200 euros par mois hors charges, un logement que lui avait attribué la Ville en 1992. "Il ne s'agit évidemment pas d'un appartement HLM mais d'un appartement ILN (immeuble à loyer normal), ce qui signifie qu'il n'y a aucun système de conventionnement, aucun seuil, ni plafond de loyer à l'entrée dans les lieux", s'est défendu Georges Tron dans un communiqué publié dans la soirée. "Le loyer principal dudit appartement se monte à 1 401,88 euros et les charges sont d'un montant de 591,63 euros (références loyer février 2010). Cela laisse clairement apparaître un montant loyer plus charges de 1 993,51 euros mensuel", ajoute-t-il.
Précisant que sa famille est locataire du logement depuis octobre 1992 "et y a élu résidence de façon constante depuis", Georges Tron assure que le bailleur, la société Domaxis, "a procédé à des augmentations de loyer de l'ordre de 5 % par an ces dernières années, excepté en 2009 où ladite augmentation a atteint un montant de 2 %, soit deux fois cependant celui de l'indice de référence". "L'absence de surloyer en immeuble ILN justifie cette liberté d'augmentation des loyers par le bailleur. Je tiens à disposition la dernière quittance de loyer acquittée en février, réitérant de fait les éléments de réponse que j'avais déjà fournis dans les mêmes termes début 2008", conclut-il.

Georges Tron s'était déjà vu reprocher par des élus locaux en décembre 2007 l'utilisation de ce logement, dont l'existence avait été évoquée par un article du Canard enchaîné début 2008. Le gouvernement était alors agité par un scandale immobilier visant Jean-Paul Bolufer, directeur de cabinet de la ministre du logement, Christine Boutin, finalement contraint à la démission. Cité par le journal Le Parisien le 26 décembre 2007, M. Tron avait réfuté tout amalgame avec l'affaire Bolufer, indiquant que l'appartement HLM n'était "pas [son] lieu de résidence" mais celui de son épouse et de ses filles, et qu'il était "loué au prix du marché". Il avait enfin affirmé qu'il était "en négociation pour acheter".

Elu à 35 ans lors de la "vague bleue" de 1993, M. Tron a commencé sa carrière politique dans l'équipe d'Edouard Balladur, dont il a été conseiller parlementaire au ministère de l'économie (1986-88), puis chef de cabinet de 1988 à 1993. Réélu à l'Assemblée en 1997, 2002 et 2007, il est depuis 1995 maire de Draveil, dans l'Essonne.

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