Le président de la République a promis de ne « pas passer en force » sur le dossier des retraites, tout en estimant que la réforme serait adoptée « dans les six mois ».
« La crise a empêché de voir les efforts positifs de tout ce qui a été accompli », a assuré mercredi Nicolas Sarkozy, en s'adressant directement aux Français après le premier Conseil des ministres tenu après la défaite des Régionaleset le remaniement ministériel. « Nous devons continuer les réformes », a dans la foulée martelé le chef de l'Etat, car la crise, ne doit pas « inciter à ralentir » mais au contraire à aller plus loin dans la recherche d'un « nouveau modèle de croissance ».
«Rien ne serait pire que de changer de cap du tout au tout, en cédant à l'agitation propre aux périodes électorales», a argumenté le président de la République. «Les conséquences économiques et sociales de la crise financière, la nécessité de tirer les leçons de ce qui s'est passé, exigent du sang-froid», a-t-il ajouté. «Il y a des choix sur lesquels nous devons faire preuve de constance. Nous devons continuer les réformes. Arrêter maintenant serait ruiner les efforts accomplis. Vous m'avez fait confiance pour moderniser la France, je tiendrai mes engagements».
Les autres points clés de l'intervention présidentielle.
· Les impôts : en réaffirmant les objectifs généraux de sa politique -« alléger nos charges sur le travail et sur l'investissement», «continuer à investir dans l'innovation, la recherche, les infrastructures» -, Nicolas Sarkozy a redit avec force qu'il continuerait à «refuser toute augmentation des impôts».
· La taxe carbone n'est pas abandonnée, mais sera mise ne place uniquement dans un cadre européen, a confirmé Nicolas Sarkozy. La taxe ne sera adoptée que si l'Europe met en place une «taxe aux frontières» pour protéger l'agriculture et l'industrie, a dit en substance le chef de l'Etat.
· La politique agricole commune : je suis « prêt à aller à une crise en Europe plutôt que d'accepter le démantèlement de la PAC et de laisser la spéculation fixer de façon erratique des prix agricoles qui ne permettraient pas à nos agriculteurs de vivre décemment du fruit de leur travail ».
· Les retraites : le président a promis de ne « pas passer en force », tout en estimant que la réforme serait adoptée « dans les six mois ».
· Pluralisme : « nous avons fait le choix clair de refuser le sectarisme ». Ce « choix » est confirmé, via un développement de Nicolas Sarkozy sur le refus de l'esprit de sectarisme, et la non confiscation des postes en faveur d'un parti.
· Voile : il y aura bien un projet de loi sur le port du voile intégral, a assuré mercredi le président.
· Violences : la lutte contre violence dans les stades, les transports et en milieu scolaire va être renforcée.
· Santé : une grande concertation va être engagée sur la médecine de proximité. « Depuis trois ans, l'essentiel de nos efforts ont porté sur l'hôpital et les personnels hospitaliers, le temps est venu d'attacher la même attention à la médecine de proximité», a déclaré le président, alors que les syndicats professionnels font entendre leur malaise depuis plusieurs semaines.
Le président a assuré depuis le palais de l'Elysée, en conclusion de son intervention, que François Fillon et le gouvernement prendraient « à bras le corps » tous ces problèmes.
LES ECHOS
mercredi 24 mars 2010
Nicolas Sarkozy : « nous devons continuer les réformes »
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