TOUT EST DIT

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vendredi 19 février 2010

La job machine est cassée en France

Une autre année noire attend les Français sur le front de l'emploi.
Si le secrétaire d'Etat à l'emploi, Laurent Wauquiez, est rassuré, jugeant que le bilan 2009 sur l'emploi aurait pu être bien plus lourd, il est bien le seul. Parce que l'an dernier, la France a connu une saignée jamais vu du nombre d'emplois salariés depuis au moins 15 ans. 412 000 postes ont été détruits par rapport à 2008, selon la Dares, le département statistiques du ministère de l'Emploi, soit trois fois plus qu'en 2008.

Tous les secteurs ont souffert : dans l'industrie, l'emploi a reculé de 5,6% ce qui correspond à 196.100 postes détruits, à titre de comparaison, lors de la crise de 1993, la baisse avait atteint 4,1%. Dans la construction, l'hémorragie est également importante (-3,6% soit 53.100 postes de moins). Et même le secteur tertiaire, gros pourvoyeur d'emplois, a flanché : -1,4% soit 162.800 emplois supprimés). Cela ramène à un peu plus de 16 millions le nombre de salariés, hors agriculture, administration, éducation, santé et action sociale.

Et pour 2010 ?

Le pire, c'est qu'aucune inversion de tendance n'est à prévoir. Même pour les 3,4 millions de cadres, l'année restera noire. Après une chute de 28%, les recrutements se feront encore au compte gouttes cette année. Au mieux, 130.000 à 135.000 postes nouveaux sont à prévoir.

Mais c'est pour les nouveaux Bac+ 4 que la situation dégradée du marché de l'emploi est la plus préoccupante, avertit l'Agence pour l'emploi des cadres. Après déjà deux années de baisse, aucune amélioration des recrutements n'est prévue en 2010, puisque, l'Apec prévoit 21.000 à 23.000 créations de postes. Largement insuffisants pour absorber les 120.000 jeunes qui arrivent sur le marché du travail. Et si la panne des embauches concerne surtout l'industrie, elle touche, en revanche toutes les fonctions.

Alors comment s'explique ce marasme ambiant. D'abord par la baisse du niveau des investissements des entreprises. Mais aussi par la volonté des chefs d'entreprise de continuer à serrer les boulons. Et fait nouveau : la mobilité des cadres, traditionnellement élevée, s'est effondrée alors que pour la première fois en 2009, les départs en retraite ont diminué (-12% par rapport à 2008).

Un bilan alarmant, qui devrait peut-être modérer, Christine Lagarde, l'autre membre enthousiaste du gouvernement, qui a déclaré récemment que la lutte pour l'emploi a déjà porté des fruits tangibles en 2009.

LA FRANCE DÉTRUIT PLUS D'EMPLOIS QU'ELLE N'EN CRÉE À CAUSE DES SYNDICATS, DES REVENDICATIONS EXORBITANTES ET IRRÉALISTES DE TOUTE UNE CLASSE OUVRIÈRE SOUS CALIFIÉE.

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