TOUT EST DIT

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vendredi 19 février 2010

VOUS L'AVEZ DIT - Tout-halal, pratiques commerciales et règles publiques

Dans huit de ses établissements, la chaîne de restauration rapide Quick a modifié la composition de ses menus pour proposer exclusivement de la viande halal. Une initiative qui n'a pas laissé nos internautes inertes.

Ce choix commercial est-il un "détail sans importance" érigé en "scandale" par les "paranoïaques de l'islamisation" ( Raph ) ? Ou bien est-ce un "petit pas" ( caram14 ) dans l'intrusion d'une "pratique religieuse dans la vie politique et dans la vie économique", avec pour horizon une "islamisation rampante de la société" ( hélène ) ?

Le tout-halal, un manquement aux usages, à la laïcité et à la morale

Nos internautes développent deux axes d'attaques, souvent assorties d'un quasi-appel au boycott de l'enseigne de restauration rapide.

Tout d'abord, une dénonciation du choix de Quick d'"imposer exclusivement ce genre de menu" ( minos ). "Quick aurait dû proposer des sandwichs halal en plus de sa carte habituelle, et non en exclusivité" ( Shaman ). Car les clients sont pris en "otages", "les non-musulmans sont soumis aux prescriptions religieuses" de l'islam, et "cela doit être combattu avec la dernière énergie" ( turgot ).

La seconde protestation prolonge la précédente : "Consommer halal, c'est payer l'impôt islamique, vu qu'une partie du prix payé est reversée à un organisme de certification halal : mosquées de Paris, Lyon ou Marseille. Consommer halal, c'est donc subventionner l'islam. C'est cela le problème" ( @007@). "Il est inacceptable que dans un pays laïque, l'ensemble des clients d'une chaîne de restauration soit assujetti à la redevance aux autorités religieuses" ( Abner de Sabatier ). Euphorbia , "élevée dans la religion musulmane", s'inquiète de "l'opacité de la gestion de cette taxe", et déplore la mise en place d'une "forme de communautarisme".

La pratique commerciale semble ici enfreindre la morale : Quick, "sans scrupule pour se faire de l'argent" ( neydavout ), finit par "décider de la morale publique" et "ça ne va pas : le commercial ne doit pas dicter la règle publique" (Clair).

Manger halal, serait-ce incorporer en soi un peu d'islam ?

Des peurs par extrapolations ? écolo croit voir "le lent grignotage de notre pays et de ses coutumes par d'autres religions et d'autres cultures". "Bientôt nous serons obligés de faire la prière... et de vivre à leur manière", ( gafete ). "Dans cent ans, nos femmes seront de nouveau en train de brosser les parquets, voilées, et enfermées" ( gotan ). "C'est quoi la prochaine étape : l'apprentissage du Coran à partir du CP ?" ( ali baba ). "Bientôt, plus de saucisson, plus de jambon, plus de pâté de foie ni pâté de campagne, plus de pieds panés, plus de saucisses, plus de choucroute ni cassoulet" ( crux ). "Et ma fille aura un joli voile dans son menu enfant" ( Iggy ). "Bientôt, je devrai continuer mon expatriation dans mon propre pays" ( Honest Iago ).

"Ne pas en faire une pendule à 13 coups" ( wikings61 )

Mais enfin, l'heure est-elle si grave ? "Ce restaurant n'a fait que s'adapter à la zone de chalandise" ( Busipo ), "Quick a ciblé une clientèle musulmane pour faire du chiffre, ils prennent aussi le risque de perdre les autres clients, c'est leur choix. La classe politique aime bien se noyer dans un verre d'eau" ( ptdnice ).

Les Quick qui servent une viande halal sont implantés "là où la population musulmane est majoritaire", "ça s'appelle le jeu de l'offre et la demande", ( quoidautre ). (Barnabé) justifie l'exclusivité halal par des commodités de gestion : "Pour un restaurant, c'est beaucoup plus simple de s'approvisionner auprès d'un seul fournisseur." Donc "arrêtons un peu les débats improductifs" ( samirlaine ), "il ne faut tout de même pas faire d'excès de zèle, ça concerne huit restau' seulement" ( Freeway ).

De plus, les saveurs, pensent certains internautes, ne sont pas sensiblement modifiées par le mode d'abattage des animaux : "On ne vous dirait pas que c'est du halal, vous ne le sauriez même pas" ( steph ) ; et puis, les clients ne sont pas captifs : "On a toujours le choix d'aller ailleurs" ( Tartanpion ).

Dans cette optique, on ne voit aucune discrimination, juste une offre différenciée, à l'image de ce que proposent tous les autres commerces. L'affaire est ici perçue comme une "campagne anti-musulmans qui sent vraiment mauvais le populisme" ( alex54 ). Le débat rappelle à alien la guerre que se livrent, dans Les Voyages de Gulliver , "deux peuples voisins opposés sur la méthode de dégustation des oeufs".

Pourquoi maintenant ?

Mais au fait, pourquoi une décision commerciale, qui remonte au 30 novembre 2009, a-t-elle une telle résonance aujourd'hui, quand tant de restaurants, de supermarchés, de boutiques proposent, et depuis longtemps, viandes halal ou kascher sans troubler leur clientèle ?
"Quelle est la valeur supérieure... religieuse, philosophique, sanitaire, morale, économique, sociale, intellectuelle, festive, ou autre, d'un aliment halal... pour qu'on s'y précipite ou qu'on le fuie ?", écrit, un peu provocateur, pensiero .

Enjeu politique ?

"Pourquoi maintenant ? Une seule réponse : 14 et 21 mars 2010 [date des élections régionales]" ( Elisa ). Les explications cheminent : "Quick a été racheté par l'État français. Le capital de la société est détenu majoritairement par CDC Capital Investissement, elle-même filiale de la Caisse des dépôts et consignations, donc par l'État français. Donc à quelques mois des élections...", écrit (le moms ), qui appelle à ne pas "se laisser dominer par les émotions, car les informations popularisées ne sont pas le fruit du hasard". L'allusion transparaît : la décision commerciale pourrait avoir été encouragée par des politiques qui "tenteraient d'en faire faire une affaire d'État et une pseudopreuve de l'islamisation de la société" (Pit').

Fatalité des faiblesses humaines ?

"Décidément, l'humain ne peut pas rester tranquille. Il lui faut éternellement des boucs émissaires" ( Nicole ).

Pour réfléchir plus en profondeur, denis.w.cousin conseille la lecture de Melnitz , de Charles Lewinsky.
Le roman "retrace le destin, depuis la fin du XIXe siècle, jusqu'au seuil de la Seconde Guerre mondiale, d'une famille juive vivant à Endingen, en Argovie, l'une des seules communes helvétiques où les juifs étaient autorisés à résider. Lewinsky mentionne la campagne, en 1893, autour de l'initiative populaire qui prévoyait d'interdire l'abattage rituel des animaux, lancée par la Société de protection des animaux et des mouvements antisémites. La population accepte à 60 % des voix le projet que refuse le Parlement. Le livre raconte le racisme poli, suivi de la haine qui, soudain, explose, les débats qui commencent par "je suis un ami des juifs" et qui finissent par "il faut leur donner un avertissement". La conclusion : "Nous allons changer nos lois pour que vous n'ayez d'autre choix que de ne pas les respecter."

JE NE SUIS PAS ARABE, JE NE VIS PAS DANS UN PAYS MUSULMAN, LES MUSULMANS SONT EN MINORITÉ DANS CE PAYS, C'EST AUX MUSULMANS DE SE CONFORMER AUX RÈGLES ET NON L'INVERSE !!!!!

1 commentaires:

sofia a dit…

Vous savez que les compotes halal pour bébé existe ? visitez le lien pour plus d’informations
http://www.baby-food-halal.com/2/index.php?lang=Fr
Source :
http://www.baby-food-halal.com/2/index.php?lang=Fr