TOUT EST DIT

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lundi 9 novembre 2009

Santé : la réforme d'Obama doit encore passer l'obstacle du Sénat

La Chambre des représentants a offert une courte majorité à la réforme du système de santé du président américain Barack Obama, samedi 7 novembre. Au terme d'une journée-marathon de près de douze heures, 220 représentants ont dit "oui" à l'ambitieux projet de Barack Obama et 215 se sont prononcés contre.
Mais avant que le président américain puisse promulguer la loi, le texte doit encore passer l'obstacle du Sénat. Peu après le vote, M. Obama s'est déclaré "absolument confiant" sur l'issue d'un prochain scrutin au Sénat et a dit espérer promulguer la loi "d'ici à la fin de l'année", afin d'éviter une périlleuse bataille en 2010, année des élections parlementaires de mi-mandat.

Mais l'horizon n'est pas aussi dégagé que le souhaiterait le président américain. "La bataille qu'ont dû mener les démocrates pour réunir une courte majorité [220 voix, alors que 218 étaient requises pour valider le projet] est une indication assez claire des difficultés qu'ils auront à amener le texte final sur le bureau du président", estime ainsi le New York Times.

2010, ANNÉE ÉLECTORALE

Pour réussir à faire adopter le texte en toute sérénité, les démocrates ont besoin des voix de 60 des 100 sénateurs. Sur le papier, 58 sièges sont occupés par des démocrates, et deux par des indépendants qui votent généralement avec la majorité. Problème : un certain nombre de démocrates modérés rechignent à voter "oui", et l'un des deux indépendants, Joe Lieberman, a prévenu qu'il s'opposerait au texte en l'état.

Le chef des démocrates au Sénat, Harry Reid, s'est récemment plaint des clivages au sein de la majorité qui risquent de repousser à 2010 l'adoption de la réforme. Or, un vote en 2010, année des élections parlementaires de mi-mandat, pourrait encore compliquer la donne. Un tiers du Sénat et la totalité des sièges de la Chambre des représentants doivent être renouvelés, alors que dans certains Etat la population est hostile à la réforme.

En outre, les chefs démocrates se heurteront à l'opposition républicaine qui dénonce un plan d'un coût de 1 000 milliards de dollars, qui selon eux, ne fera pas baisser les coûts de la santé. Cette réforme "a encore une longue route devant elle avant d'atterrir sur le bureau du président, et je continuerai à me battre bec et ongles", a ainsi prévenu Kevin Brady, représentant républicain du Texas, rapporte le New York Times.

LE PATRONAT "DÉÇU"

Les Républicains pourront compter sur le soutien des patrons américains, qui ont regretté dimanche le vote de la Chambre des représentants. "Nous sommes déçus" par ce vote en faveur d'un "projet de loi que nous ne pouvons pas soutenir", écrit le Business Roundtable dans un communiqué.

Le Washington Post résume quelques unes des questions sensibles qui devraient animer les débats : peut-on envisager une clause de désengagement de l'option publique pour les Etats ? faut-il exiger des patrons qu'ils fournissent une couverture santé à leurs employés ou y a-t-il une solution moins contraignante ? le nouveau système de santé se financera-t-il en taxant les plus riches ou les mutuelles les plus chères ?

Selon ses promoteurs, le projet voté à la Chambre permettrait à 36 millions d'Américains qui n'en ont pas de s'offrir une couverture santé. Au total, 96 % d'Américains seraient couverts dans le cadre du plan démocrate.

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