TOUT EST DIT

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lundi 16 novembre 2009

A mi-mandat, Sarkozy déçoit

Selon le baromètre Metro-Krief Group réalisé par OpinionWay, le chef de l'Etat perd six points de popularité en novembre.
Le cap de la mi-mandat se révèle décidément semé d’embûches pour Nicolas Sarkozy. Le chef de l’Etat perd six points de popularité en novembre, selon le baromètre Metro-Krief Group réalisé par OpinionWay, et tombe à 39% de Français satisfaits. La chute est particulièrement sévère auprès des sympathisants de droite : moins 7 points, à seulement 76% de satisfaits, le niveau le plus bas enregistré depuis 2007. Parallèlement à cette dégringolade, François Fillon reste stable. Le Premier ministre, dont la popularité évoluait jusqu’à présent dans le même sens que celle du chef de l’Etat, ne perd qu’un point et s’offre même le luxe d’en gagner un à droite (84%).
Difficultés sur plusieurs fronts
Pas de doute, c’est donc bien Nicolas Sarkozy, et pas l’action gouvernementale en elle-même, qui est en cause. Les polémiques de ces dernières semaines ont jeté le trouble dans son électorat : l’affaire Frédéric Mitterrand a mis à mal sa stratégie d’ouverture, celle sur son fils a semé le doute sur sa manière d’exercer le pouvoir. Et on ne compte plus les couacs au sein de la majorité, de l’indiscipline de Rama Yade à la contestation des réformes-phares engagées par le chef de l’Etat (taxe professionnelle, grand emprunt…). Alors que Nicolas Sarkozy se dit déterminé à garder le cap, les mois qui viennent s’annoncent moroses pour l’exécutif. François Fillon pourra le vérifier dès cette semaine. Il doit affronter au congrès des maires, où il avait déjà été sifflé l’an dernier, des élus ulcérés par les réformes en cours. Nicolas Sarkozy, lui, a décliné l’invitation.

Le gouvernement dans la tourmente

Le mécontentement à l’égard de Nicolas Sarkozy rejaillit sur les ministres abonnés aux premières places du classement. De Jean-Louis Borloo (-1) à Michèle Alliot-Marie (-4), plusieurs poids lourds du gouvernement sont dans la tourmente. Ceux qui symbolisent la politique d’ouverture, et apparaissent donc comme très liés au chef de l’Etat, sont les principaux perdants : Bernard Kouchner (- 5) tombe à son plus bas niveau depuis son entrée au gouvernement, tandis que Frédéric Mitterrand (- 7) paye très cher la controverse sur son livre La mauvaise vie en passant sous la barre des 50%. Seuls trois ministres parviennent véritablement à tirer leur épingle du jeu : Luc Chatel (+5), qui profite de son exposition lors de la réforme du lycée, Valérie Pécresse (+3), portée par sa candidature aux régionales, et Bruno Lemaire (+4), qui continue d'engranger les bénéfices de sa gestion de la crise du lait.

Le top 5 du gouvernement :
1. Jean-Louis Borloo 59% (- 1)
2. Bernard Kouchner 57% (- 5)
3. Michèle Alliot-Marie 50% (- 4)
4. Frédéric Mitterrand 48% (- 7)
5. Roselyne Bachelot 48% (+ 1)
L'opposition se refait une santé

Les malheurs de la majorité font le bonheur de l’opposition. Tous ses leaders enregistrent un regain de popularité, plus ou moins fort selon le niveau auquel ils se situaient. Tandis que dans un mouchoir de poche, Daniel Cohn-Bendit repasse en tête devant Bertrand Delanoë, loin derrière, François Hollande se refait spectaculairement une santé grâce à son retour médiatique pour la sortie de son livre, Droit d’inventaire. Il gagne 7 points (à 39% de satisfaits), tout comme Ségolène Royal (35%), dont la cote ne cesse de faire le yoyo. François Bayrou (+6, 40% de satisfaits) commence quant à lui à retrouver un bon niveau de popularité : le président du Modem a quasiment refait la moitié du chemin depuis sa forte dégringolade post-européennes.


Question d'actu: le PS ne s'en sort pas

Un an tout juste après le congrès de Reims et l’élection controversée de Martine Aubry à sa tête, le PS est-il parvenu à repartir sur de bons rails ? Non, répondent les Français : 75% d’entre eux jugent qu’il ne se rénove pas vraiment, 22% qu’il doit aller encore plus loin, et seulement 1% qu’il est en train de se rénover profondément. Car si la consultation des militants sur le sujet s’est plutôt bien déroulée début octobre, avec une bonne participation et un oui massif, notamment, au principe de primaires ouvertes, le parti est loin d’avoir chassé son principal démon : les querelles internes. Après le clash Aubry-Valls ou la polémique sur le livre relançant les soupçons de fraudes à Reims, Ségolène Royal et Vincent Peillon en ont donné une nouvelle (et criante) illustration ce week-end. L’ex-candidate à la présidentielle s'est imposée samedi, sans y être invitée, au rassemblement organisé à Dijon par son ex-lieutenant. Le début d’un nouveau psychodrame : Vincent Peillon ayant critiqué sa venue, Ségolène Royal l’a sévèrement rappelé à l’ordre en l’accusant de "dérapage verbal", avant que celui-ci ne réplique vivement, en estimant que la présidente de Poitou-Charente venait de se "disqualifier" pour 2012.

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