TOUT EST DIT

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samedi 24 octobre 2009

Valse-hésitation à la tête du PCF sur la stratégie aux régionales

La préparation des régionales semble affoler la boussole au Parti communiste. Alors que son conseil national de samedi 24 octobre doit adopter une "offre nationale" à proposer tant aux militants qu'à ses partenaires, la direction tangue.
Lundi 19 octobre, lors de la réunion de l'exécutif, Pierre Laurent, numéro 2 du parti, chargé de préparer l'orientation, a proposé une ligne quelque peu confuse. Analysant que les rapports avec le PS étaient compliqués par sa ligne social-libérale, que le Parti de gauche multipliait les mauvaises manières et que le NPA mettait des bâtons dans les roues à tout accord pour les régionales, le dauphin de Marie-George Buffet en a conclu qu'il n'y avait pas de possibilité de ligne nationale. En clair, les fédérations devaient se débrouiller avec des choix à la carte.
Les membres de la direction – Mme Buffet en premier – lui ont donné tort en réclamant un affichage clair de la priorité de listes autonomes Front de gauche au premier tour. Le PCF réaffirmera donc samedi son "attachement" à son alliance avec le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon et la Gauche unitaire de Christian Picquet, et appellera à "amplifier" ce front pour constituer des listes au premier tour, au-delà de ce qui a été fait à l'élection européenne.

Le texte proposé au vote précise même que les listes devront exprimer "l'unité, la diversité et une démarche de large rassemblement" des acteurs sociaux comme la représentation des partis " jusque dans le choix des têtes de liste". Au second tour, ces listes devront "tout faire pour empêcher la droite de reconquérir les régions" et "créer les conditions de majorités régionales de gauche". Pour bien montrer que le PCF prend son offre au sérieux, c'est la secrétaire nationale qui le défendra, plus son numéro 2.

SONDAGE "SECRET"

Le trouble semble aussi gagner la direction du parti sur ses têtes de liste. Alors qu'en région Ile-de-France, le député de Seine-Saint-Denis Patrick Braouezec s'était porté candidat à la candidature, la direction traîne des pieds parce qu'elle ne souhaite pas un rénovateur. Elle a fait le tour des élus régionaux pour tester la candidature de Pierre Laurent. Et même fait réaliser un sondage "secret" par l'institut CSA sur les chances électorales respectives des deux hommes.

L'institut a gardé les résultats du sondage confidentiels "pour son client" mais confirme son existence. Et ne nie pas l'écart de 5 à 6 points entre les deux challengers au profit de M. Braouezec. La direction, elle, l'a rangé dans un tiroir.

Quant aux élus régionaux comme locaux, ils sont nombreux à avoir fait savoir que la candidature du député était plus crédible. Une pétition circule pour pousser une solution de compromis : à Patrick Braouezec la tête de liste régionale, à Pierre Laurent le titre de "chef de file communiste". Pour Daniel Brunel, vice-président du conseil régional, ce serait une façon de "réconcilier la famille communiste en Ile-de-France".
Sylvia Zappi

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