TOUT EST DIT

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mardi 14 octobre 2014

Ras-le-bol à Calais

Ras-le-bol à Calais

Réclamer davantage de policiers face à la présence massive de migrants en ville : telle était lundi matin l’objet de la manifestation organisée par le syndicat Unité SGPPolice FO, qui a regroupé des policiers, des agriculteurs et des commerçants. De 200 à 500 personnes se sont rassemblées, une opération escargot a eu lieu en direction du centre-ville de Calais, mobilisant une trentaine de tracteurs, une dizaine de poids lourds et une centaine de voitures.
Thierry Depuyt, responsable régional du syndicat susdit, estime qu’il y a 2 000 à 2 500 migrants qui traînent dans Calais (73 000 habitants). La préfecture, elle, met le curseur à 1 400-1 500 migrants. Rien que cela… Année faste que 2014, puisque les migrants qui rêvent d’Angleterre, essentiellement des Erythréens et des Soudanais, sont quatre fois plus nombreux qu’en 2013. Le hic est que l’Angleterre n’est pas pressée de s’enrichir à leur contact.
« Les fonctionnaires de police n’arrivent plus à assurer la sécurité des Calaisiens et la leur, c’est pourquoi nous demandons au ministre de l’Intérieur un renforcement des effectifs de police », a déclaré Thierry Depuyt. Notons bien : la police n’arrive même pas à assurer sa propre sécurité…

Pas d’amalgame !

Le syndicaliste précise que « ce rassemblement se veut pacifiste, sans aucune connotation raciste ». Des militants de « Sauvons Calais », trop à droite, ont été priés de ne pas suivre la manifestation. Le journal Nord-Littoral a bien repéré quelques néo-nazis tout de même. Les responsables syndicaux avaient leur argumentation toute prête : ce n’est pas une manifestation contre les migrants, c’est une manifestation contre l’afflux migratoire et le manque de moyens policiers.
Ce hiatus entre expression d’un ras-le-bol et autocensure ne contribuera pas à résoudre le problème. Si on ne voit pas le rapport entre cette manifestation et le racisme, les Calaisiens voient très clairement celui qui existe entre immigration et insécurité. Les agriculteurs déplorent le squat de leurs bâtiments agricoles, de leurs champs, quand ce n’est pas la destruction partielle des récoltes… Vols de portables, vols de marchandises dans les magasins, agressions, rixes, tentatives de viols : telle est l’apport culturel des migrants à la vie calaisienne.
« Cette explosion de migrants à Calais a des répercussions locales sur le marché de l’immobilier et pour la sécurité des biens et des personnes », résume Thierry Depuyt avec beaucoup de délicatesse à l’égard de ceux qui pourrissent la vie des Calaisiens. Le directeur départemental de la sécurité publique du département, Thierry Alonso, s’inscrit en faux. Une commerçante s’est fait voler son tiroir-caisse la semaine dernière par quatre migrants ? « Un fait isolé. » La sécurité des Calaisiens est dans de bonnes mains.

Ce sont évidemment les migrants qui ont besoin d’être défendus, non les Calaisiens. Cinq associations ont réagi à la manifestation : « La stigmatisation des exilés présents à Calais ne résoudra pas la situation », ont écrit « Calais, ouverture et humanité », « Fraternité migrants du Bassin minier 62 », « le Réveil voyageur », « Salam » et « Terre d’errance ». Elles prônent « une politique publique d’hospitalité respectueuse des droits humains ». L’insécurité ? « Le Réveil voyageur », sur son site, déplore une « Nouvelle agression fasciste à Calais ». Que fait la police ? 

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